La raffinerie Dangote, située au Nigeria, est sur le point d’atteindre son plein régime après plus d’un an d’opérations en deçà de sa capacité nominale. D’après Edwin Devakumar, vice-président de Dangote Industries Limited, l’installation pourrait raffiner 650 000 barils par jour d’ici un mois. Cette montée en puissance intervient dans un contexte marqué par des difficultés persistantes d’approvisionnement en pétrole brut.
Une production freinée par l’importation de brut
Depuis son entrée en activité, la raffinerie a dû importer du pétrole brut, notamment des États-Unis, pour compenser les retards d’approvisionnement des producteurs nigérians. Malgré un accord initial avec le gouvernement pour se fournir en brut local contre paiement en naira, la mise en œuvre de cet engagement s’est heurtée à des résistances du secteur.
Face à cette situation, l’Autorité de régulation de l’industrie pétrolière en amont du Nigeria (NUPRC) a récemment mis en garde les producteurs contre d’éventuelles sanctions en cas de non-respect des obligations de fourniture aux raffineries locales. Ce rappel à l’ordre inclut la menace de suspension des permis d’exportation pour les contrevenants.
Un positionnement sur les marchés internationaux
En parallèle de la satisfaction de la demande nationale, Dangote raffinerie cherche à s’imposer sur le marché international des produits raffinés. Dernièrement, l’entreprise a expédié deux cargaisons de carburéacteur à Saudi Aramco, un acteur clé du secteur pétrolier. Cette initiative marque une étape stratégique pour l’intégration de Dangote dans les circuits mondiaux de l’énergie.
Avec la perspective d’atteindre sa pleine capacité de raffinage dans les semaines à venir, l’enjeu pour le groupe repose désormais sur la stabilisation de son approvisionnement en brut. La réponse des producteurs locaux aux directives du régulateur sera déterminante pour la pérennité de cette montée en charge.