La production pétrolière libyenne bondit après la fin du conflit politique

La Libye voit sa production de pétrole revenir à des niveaux élevés après la résolution d'un conflit politique qui avait paralysé le secteur. Cette hausse pourrait dépasser les niveaux d'avant la crise et impacter les marchés pétroliers régionaux.

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La Libye a connu une augmentation significative de sa production de pétrole brut après la fin d’une crise politique qui avait réduit sa production de moitié en septembre. Le pays était passé de 1,15 million de barils par jour (bpj) en juillet à seulement 580 000 bpj en septembre en raison d’un conflit autour de la direction de la Banque centrale de Libye. La résolution du conflit le 3 octobre, avec la nomination de Naji Essa comme nouveau gouverneur de la Banque centrale, a permis la reprise de la production. Selon la Compagnie nationale de pétrole (National Oil Corporation, NOC), la production quotidienne a atteint 1,22 million de bpj, dépassant même les niveaux d’avant la crise.

Les champs pétroliers clés ont repris leurs activités, notamment Sarir, Mesla et Es Sider, contribuant à l’augmentation de la production. Des travaux de maintenance ont été effectués pendant la période de fermeture, ce qui a permis une reprise plus efficace. La NOC a également annoncé le forage de nouveaux puits dans les champs d’Abu Attifel, Sharara, Nafoura et Sarir, ajoutant 12 000 bpj à la production totale. Ces efforts s’inscrivent dans la stratégie de la NOC visant à compenser les pertes de production et à faire face à la baisse récente des prix du pétrole.

Reprise des exportations et impact sur le marché méditerranéen

Les exportations libyennes de pétrole sont également en hausse, avec des chargements prévus dans tous les principaux ports du pays en octobre. Des navires ont déjà quitté Mellitah, Es Sider, Marsa El Brega, Ras Lanuf, Zueitina et Marsa Hariga, selon les programmes de chargement. Cette augmentation des exportations pourrait avoir un impact sur les autres bruts destinés à l’Europe, car le pétrole léger et doux de Libye est prisé par les raffineurs de la Méditerranée et du nord-ouest de l’Europe.

La hausse de l’offre libyenne pourrait entraîner une baisse des prix des bruts concurrents tels que l’Azeri Light, le Saharan Blend algérien et certains bruts d’Afrique de l’Ouest comme le Bonny Light du Nigeria. Les différentiels pour les bruts destinés à la Méditerranée s’étaient renforcés après l’arrêt de la production en Libye, mais ont commencé à s’affaiblir avec la reprise de l’offre. Des traders ont signalé une abondance de cargaisons libyennes sur le marché, ce qui pourrait déplacer d’autres bruts.

Perspectives de production et défis politiques

Bien que la production libyenne se redresse, les experts restent prudents quant aux objectifs ambitieux de la NOC d’atteindre 2 millions de bpj dans les cinq prochaines années. Les relations complexes entre les acteurs politiques clés, y compris le maréchal Khalifa Haftar, le Premier ministre Abdul Hamid al-Dbeiba et le président de la NOC Farhat Bengdara, peuvent influencer la stabilité de la production pétrolière. Par le passé, les conflits politiques ont entraîné des blocages des installations pétrolières, comme en 2022 lorsque l’Armée nationale libyenne autoproclamée de Haftar a bloqué des champs pétroliers clés.

Le secteur pétrolier représente environ 93 % des revenus du gouvernement, ce qui en fait un enjeu majeur dans les luttes de pouvoir du pays. Les institutions clés liées au pétrole, telles que le ministère du Pétrole, la NOC et la Banque centrale, sont souvent au cœur des tensions politiques. Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a connu une instabilité chronique, avec des gouvernements rivaux à Tripoli à l’ouest et à Benghazi à l’est depuis 2014.

Implications pour le marché pétrolier mondial

La reprise de la production libyenne intervient à un moment où le marché pétrolier mondial est sensible aux fluctuations de l’offre. Les prix du pétrole brut ont récemment connu des baisses, atteignant presque 70 dollars le baril en septembre en raison d’une demande chinoise morose et de craintes de surproduction en 2025. Cette baisse des prix a incité l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à retarder l’assouplissement de certaines réductions de production.

Bien que la Libye soit exemptée des quotas de l’OPEP en raison de sa situation politique instable, sa production croissante pourrait influencer les dynamiques du marché. Une augmentation significative de l’offre libyenne pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix, affectant les stratégies des autres pays producteurs. Cependant, la durabilité de cette reprise dépendra de la stabilité politique interne et de la capacité du pays à maintenir une production sans interruption.

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