Selon les données de l’OPEP+, la production de brut russe a chuté en avril. Celle-ci baisse de 9 % par rapport à mars. Il s’agit de la baisse la plus importante depuis la chute de l’URSS en 1991.
La production russe impactée par la guerre en Ukraine
Depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, les puissances occidentales ont mis en place de nombreuses sanctions à l’encontre de la Russie. Ces sanctions frappent pleinement l’économie et la production russe, comme illustre ce rapport de l’OPEP+.
La production de pétrole de la Russie est 9,16 millions de barils par jour en avril. Soit une baisse 860 000 bpj par rapport au mois de mars. La Russie produit alors 1,2 million de barils par jour de moins que l’Arabie saoudite.
La production russe est désormais inférieure à 1,28 million de bpj. Ainsi, elle est en deçà du quota fixé par l’OPEP.
La Russie profite de la flambée des prix
Néanmoins, même si les objectifs de production ne sont pas atteints, Moscou profite de la flambée des prix de l’énergie. De fait, en avril, les recettes pétrolières et gazières russes atteignent 1 810 milliards de roubles. À titre de comparaison, elles étaient de 2 970 milliards de roubles au cours des trois premiers trimestres de l’année.
En d’autres termes, la flambée des prix du pétrole et du gaz profite à la Russie. Son taux de recette gazière et pétrolière tend à être supérieure au prochain trimestre, par rapport au précédent.
De nouvelles sanctions européennes ?
L’Unio européenne entend imposer de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie. De fait, des discussions sont en cours quant à un embargo sur le pétrole russe. Cependant, la Hongrie, très dépendante du pétrole russe, bloque pour le moment les négociations. Ces nouvelles sanctions seraient les plus importantes depuis l’invasion russe.
Face à celles-ci, la Russie tente de trouver des alternatives. Ainsi, elle augmente ses ventes à la Chine et à l’Inde. Toutefois, la production de pétrole russe pourrait chuter de 17 % en 2022.