La PPE 3 réduit le solaire et mise sur le stockage pour stabiliser le réseau

La Programmation pluriannuelle de l’énergie réoriente la stratégie française en limitant le photovoltaïque au profit de solutions de flexibilité, dont le stockage par batterie, pour répondre aux déséquilibres croissants du marché électrique.

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Le gouvernement français finalise la troisième version de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3), cadre directeur de la politique énergétique du pays jusqu’en 2035. Cette révision marque une inflexion stratégique : les ambitions de déploiement de l’énergie photovoltaïque sont revues à la baisse, au profit d’investissements dans les flexibilités électriques, principalement le stockage par batterie. Cette réorientation fait suite à la volatilité accrue des prix de gros de l’électricité, souvent nuls en journée, en raison de la surproduction solaire non absorbée par la demande.

Un virage réglementaire confirmé par le décret S21

Le changement de cap s’est matérialisé dès la publication, le 27 mars 2025, du décret dit S21, qui a réduit le soutien public aux installations photovoltaïques inférieures à 500 kilowatts-crête (kWc). En l’absence de tarifs garantis, la rentabilité de ces installations repose désormais sur leur capacité à consommer localement l’électricité produite, alors que le prix de marché moyen ne dépasse pas 40€/MWh. Cette évolution réglementaire s’inscrit dans un contexte où l’injection d’électricité solaire sur le réseau est de moins en moins valorisée.

Le stockage, levier de valorisation et d’autonomie

Face à ces contraintes, le stockage d’énergie par batterie devient central dans l’optimisation économique des projets solaires. Il permet d’accumuler l’électricité produite pendant les heures creuses – notamment en milieu de journée – pour la restituer aux périodes de forte demande, généralement le matin et en soirée. Cette capacité à lisser les pics de consommation réduit la dépendance au réseau et atténue l’exposition aux hausses du Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE) ainsi qu’aux droits d’accise sur l’électricité.

Incohérences fiscales sur l’électrification des usages

Malgré une production électrique décarbonée historiquement élevée, la France reste dépendante à 60 % d’énergies fossiles importées pour sa consommation finale. Pourtant, le Projet de loi de finances 2025 prévoit une réduction du bonus écologique pour les véhicules électriques et une baisse des aides à la rénovation thermique, tout en augmentant les taxes sur l’électricité. Ces arbitrages budgétaires apparaissent en décalage avec l’objectif d’électrification des usages – transport, chauffage, industrie – indispensable à l’autonomie énergétique.

Storio Energy développe un modèle sans subvention

Pour répondre à ces nouvelles conditions, certaines entreprises du secteur ajustent leur modèle économique. Storio Energy, acteur spécialisé dans les solutions de stockage pour clients industriels, a inauguré une installation combinant une centrale photovoltaïque de 2 MWc à une batterie de 2,5 MWh. Le système permet d’atteindre un taux d’autoconsommation de 85 %, couvrant 50 % des besoins du site sans aucun soutien public. Jean-Yves Stephan, directeur général et cofondateur de Storio Energy, indique : « On peut construire de beaux projets photovoltaïques sans soutien de l’État. »

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