La Pologne poursuit la consolidation de son secteur de l’énergie avec la fusion effective depuis mercredi du premier groupe pétrolier PKN Orlen avec la plus grande société gazière du pays, PGNiG, tous deux contrôlés par l’Etat.
Le groupe Orlen, dont le nouveau géant conservera le nom, a précisé que la fusion venait d’être formellement inscrite aux registres des entreprises.
“Aujourd’hui, nous avons bâti le plus grand groupe industriel d’Europe centrale, parmi les plus grands d’Europe et 155e du monde en termes de chiffre d’affaires” possible de 400 milliards de zlotys (85 milliards d’euros), s’est félicité sur Twitter le PDG d’Orlen, Daniel Obajtek.
Auparavant, ce groupe détenu à 31,14% par l’Etat polonais, avait déjà fusionné avec son principal rival local Lotos et la société polonaise d’électricité Energa, dans le cadre d’un plan de consolidation du secteur de l’énergie décidé avant la guerre en Ukraine.
Selon M. Obajtek, grâce à ces opérations, “nous créons le potentiel pour réaliser des investissements en milliards qui vont renforcer la sécurité et l’indépendance énergétique de l’Europe centrale”.
La fusion a obtenu un feu vert conditionnel de l’Office national de la Concurrence UOKiK, obligeant le PGNiG à renoncer au contrôle de son unité de stockage de gaz polonaise.
La fusion s’est effectuée via l’acquisition de tous les actifs de PGNiG par PKN Orlen, en échange des nouvelles actions dans le capital social augmenté de ce dernier.
PKN Orlen est le champion polonais dans la production de pétrole, son transport, le raffinage, la vente en gros et en détail, ainsi que dans le secteur de l’électricité. Il est également présent en Allemagne, en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie et en Lituanie.
Présent dans la production, l’importation, le stockage, la distribution et la vente de gaz, le PGNiG –détenue à 71,88 par l’Etat polonais– était le plus grand grossiste et détaillant en approvisionnement en énergie de Pologne.