Le 22 mars 2024, huit missiles ont frappé la centrale hydroélectrique de DniproHES à Zaporijjia, occasionnant d’importants dégâts. Cette installation cruciale a été rendue hors service, selon les déclarations officielles ukrainiennes, peu de temps après l’attaque sur le centrale nucléaire de Zaporijjia. Malgré les dommages considérables, les autorités assurent qu’il n’existe aucun danger immédiat pour la population environnante. Le ministère ukrainien de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko, a confirmé que la situation était sous contrôle et qu’il n’y avait pas de risque de rupture du barrage.
Répercussions immédiates et victimes
Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent le barrage en proie aux flammes suite à l’attaque. Un incident tragique sur le barrage a coûté la vie à un chauffeur de bus de 62 ans. Le gouverneur régional de Zaporijjia a rapporté que l’attaque avait également fait au moins trois morts et 25 blessés dans la ville.
Contexte géopolitique et historique
DniproHES se situe à une soixantaine de kilomètres en amont de la centrale nucléaire de Zaporijjia, actuellement occupée par les forces russes. Cette centrale hydroélectrique, construite il y a près d’un siècle par l’Union soviétique, a une histoire marquée par la destruction partielle lors de la Seconde Guerre mondiale. La répétition d’un tel acte dans le contexte actuel du conflit entre l’Ukraine et la Russie soulève des préoccupations importantes. La proximité avec la centrale nucléaire ajoute une dimension supplémentaire de risque en cas d’escalade.
Précédents environnementaux et craintes actuelles
L’attaque contre DniproHES ravive les souvenirs du désastre du barrage de Kakhovka en juin 2023, qui avait entraîné d’importantes inondations et de nombreuses victimes. Les comparaisons avec cet événement antérieur mettent en lumière les risques environnementaux liés à la guerre actuelle. Les dégâts infligés à des infrastructures aussi critiques soulèvent des questions sur la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles aggravées par le conflit. La responsabilité de la destruction de Kakhovka reste un sujet de discorde entre Kiev et Moscou, ajoutant une couche de complexité à la gestion de ces crises.
La destruction partielle de DniproHES en 1941 par l’armée soviétique avait déjà provoqué une catastrophe majeure, avec des milliers de victimes. La récente attaque contre cette infrastructure essentielle suscite des inquiétudes quant à la possibilité d’un désastre similaire dans un contexte déjà tendu. La gestion des conséquences de telles attaques, particulièrement dans des zones stratégiques proches d’installations nucléaires, représente un défi majeur pour l’Ukraine. La situation met en évidence l’importance de protéger les infrastructures civiles et de prévenir les catastrophes environnementales en temps de guerre.