La NUPRC, Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission, refuse la vente de MPN. Cette annonce intervient alors que le rachat de MPN par Seplat a été approuvé par le gouvernement du Nigeria.
Rappelons que le pétrole nigérian rencontre des difficultés. En outre, cette vente pourrait permettre au pays d’atteindre ses quotas de production.
La NUPRC évoque une raison « d’ordre réglementaire »
Le régulateur pétrolier nigérian, la NUPRC, annonce qu’elle maintenait sa décision. Ainsi, malgré l’approbation du gouvernement, elle désapprouve le rachat de MPN par Seplat.
La NUPRC explique:
« La question en jeu est purement d’ordre réglementaire et la Commission avait déjà fait part à ExxonMobil du refus de l’assentiment ministériel à cet égard. En tant que telle, la Commission affirme en outre que le statu quo demeure. »
Gbenga Komolafe, le chef de la NUPRC, a déclaré que le ministre ne peut donner son accord pour une telle transaction que sur recommandation de la commission, en vertu de la loi sur le pétrole adoptée l’an passé.
En raison des menaces sécuritaires et des actes de sabotage, Exxon décide de revendre ses actifs en eaux peu profondes. En plus, il est important de noter que la transaction s’effectue alors qu’elle a été initialement refusée en février dernier pour une somme de 1,6 milliard de dollars.
NNPC rejoint le régulateur pétrolier nigérian
La société d’État NNPC Limited rejoint la NUPRC et conteste la transaction. Elle affirme avoir des droits de préemption sur les actifs d’Exxon. Elle déclare également que la position du gouvernement est guidée par l’intérêt supérieur de la nation. En plus, la société est titulaire du bail des actifs qui font l’objet de la transaction.
En vertu de la loi sur l’industrie pétrolière, adoptée l’année dernière, le titulaire d’une licence d’exploration pétrolière ne peut transférer sa licence ou tout droit, pouvoir ou intérêt sans le consentement écrit préalable de la commission. De plus, « lorsque le consentement du ministre est accordé en ce qui concerne la demande de transfert, la commission doit rapidement enregistrer le transfert dans le registre approprié ».
Shell et TotalEnergies souhaitent aussi arrêter leurs activités en eau peu profonde. Le delta du Niger faisant face à un déclin de la situation sécuritaire se retrouve alors délaissé par les grandes entreprises du marché. Il est estimé qu’un dixième du pétrole nigérian pompé est volé et finit dans les raffineries illégales.