Le gouvernement norvégien a proposé mercredi d’accroître les taxes sur les producteurs d’énergie et le secteur de l’aquaculture, ce qui lui permettrait de lever environ 33 milliards de couronnes (3,2 milliards d’euros) de rentrées fiscales supplémentaires par an.
“Les producteurs d’énergie et le secteur de l’aquaculture gagnent des milliards de couronnes grâce à nos ressources communes. Le gouvernement propose aujourd’hui qu’une part accrue de la valeur créée revienne à la société”, a souligné le ministère des Finances dans un communiqué.
Le projet prévoit une nouvelle taxe sur les rentes de ressources pour les fermes aquacoles et les producteurs d’énergie éolienne – qui utilisent des espaces publics pour leur exploitation – et une hausse de cette même taxe sur les producteurs d’hydroélectricité.
Il englobe aussi une taxe extraordinaire sur l’énergie éolienne et l’hydroélectricité “en raison des prix très élevés de l’électricité”.
Ces rentrées supplémentaires permettraient de combler, partiellement, un trou d’environ 100 milliards de couronnes de dépenses budgétaires supplémentaires l’an prochain liées aux aides sociales, à l’accueil des réfugiés ukrainiens, à des projets de construction et aux aides apportées aux ménages pour payer leur facture d’électricité.
Minoritaire au Parlement, le gouvernement de centre-gauche a besoin de l’appui d’autres partis pour faire adopter son projet. Celui-ci a d’ores et déjà été critiqué par le patronat.
“C’est dramatique que le gouvernement introduise des changements fiscaux si importants”, a commenté le chef de la principale organisation patronale (NHO), Ole Erik Almlid.
“Ce dont les entreprises norvégiennes ont besoin maintenant, c’est de prédictibilité. Au lieu de cela, le gouvernement introduit un chamboulement à 33 milliards de couronnes qui s’ajoutent à des taxes déjà élevées pour le monde des affaires”, a-t-il déploré, cité par l’agence NTB.