Le gouvernement norvégien a décidé de créer une commission afin d’étudier les perspectives économiques du pays dans un contexte de réduction progressive de la production d’hydrocarbures. Cette décision fait partie d’un accord conclu avec le parti écologiste Miljøpartiet De Grønne (MDG), en échange de son soutien au projet de budget 2026 du gouvernement travailliste, qui ne dispose pas d’une majorité parlementaire.
Une réflexion sur le futur du modèle économique
La Norvège demeure le plus grand producteur européen de pétrole et de gaz naturel hors Russie, avec une prospérité directement liée à ces ressources. Le mandat de la commission prévoit l’étude de plusieurs scénarios, incluant l’évolution de l’emploi et de l’allocation des ressources naturelles, à mesure que les volumes issus du plateau continental norvégien diminuent.
Le parti MDG souhaitait l’adoption d’un objectif de sortie totale des hydrocarbures d’ici 2040, mais cette proposition n’a pas été retenue dans le compromis final. Le gouvernement a simplement accepté la mise en œuvre d’un groupe de travail ayant pour mission d’examiner la capacité du pays à s’adapter à une économie moins dépendante du pétrole et du gaz.
Changements progressifs des mesures fiscales
L’accord inclut également un ajustement des incitations fiscales liées aux véhicules électriques. L’exonération de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée à l’achat de voitures électriques neuves jusqu’à 500 000 couronnes (environ $42 500) sera progressivement réduite. Le seuil passera à 300 000 couronnes en 2027, puis à 150 000 couronnes en 2028, sous réserve d’un feu vert des autorités européennes.
Le gouvernement travailliste avait initialement prévu une suppression totale de cette exonération dès 2027. Cette modification soutient le maintien d’un marché très actif, la Norvège enregistrant aujourd’hui un taux de renouvellement automobile dominé par les véhicules électriques, qui représentent presque toutes les nouvelles immatriculations.
Un processus politique posé par étapes
La question de l’après-pétrole intervient alors que les prévisions de production norvégienne montrent un déclin marqué à long terme. La commission devra livrer des résultats qui orienteront les futurs choix politiques, notamment pour garantir la stabilité économique dans un pays dont les recettes tirées des hydrocarbures demeurent significatives.
La dynamique engagée par cet accord marque une volonté politique d’examiner l’avenir du modèle énergétique national tout en préservant des soutiens fiscaux jugés essentiels à certains secteurs stratégiques.