L’année 2022 a été faste pour l’Etat norvégien, qui a encaissé des revenus pétro-gaziers record, s’élevant à 1.457 milliards de couronnes, soit environ 131 milliards d’euros. Cette augmentation exceptionnelle est due notamment à la guerre en Ukraine, qui a entraîné une forte hausse du prix du gaz en Europe, dont la Norvège est devenue le plus gros fournisseur grâce à une réduction des livraisons russes et une augmentation de ses propres exportations. Ces recettes ont toutefois valu au pays scandinave d’être taxé de « profiteur de guerre », une étiquette qu’Oslo rejette.
La Norvège, plus gros fournisseur de gaz naturel de l’Europe
Le chiffre enregistré en 2022 est trois fois supérieur à celui de 2021, et constitue un record historique pour le pays. La Norvège a ainsi bénéficié de l’envolée des cours du gaz naturel qui ont atteint un sommet au cours de l’été dernier. Les recettes pétro-gazières de l’Etat norvégien sont générées via les taxes imposées aux compagnies pétrolières, ses participations directes dans les gisements pétroliers et gaziers et dans les infrastructures, ainsi que les dividendes versés par le géant de l’énergie Equinor, dont il détient 67%.
Un soutien financier à l’Ukraine
Face à l’étiquette de « profiteur de guerre », le gouvernement norvégien a décidé d’accorder une aide civile et militaire de 75 milliards de couronnes (environ 6,8 milliards d’euros) à l’Ukraine sur les cinq prochaines années, soit 15 milliards de couronnes par an. Une façon pour la Norvège de soutenir la démocratie et la stabilité en Europe, alors que la guerre en Ukraine fait toujours rage.