L’organisme Norwegian Nuclear Decommissioning (NND), chargé de la gestion des déchets radioactifs en Norvège, a contacté 22 municipalités pour évaluer leur volonté de participer à un processus de sélection pour accueillir de futures installations de stockage nucléaire. Cette consultation marque une étape préliminaire dans la recherche d’un site d’entreposage pour les déchets issus des réacteurs de recherche arrêtés à Halden et Kjeller.
Une approche progressive et volontaire
La démarche engagée par NND repose sur une participation volontaire des collectivités locales. Selon l’organisme, ces premières lettres n’impliquent pas une décision de localisation, mais visent uniquement à ouvrir un dialogue en vue d’éventuelles études et planifications. Le choix des municipalités a été réalisé sur la base de 18 critères, incluant la géologie, l’usage des sols, l’accès à l’énergie, les risques naturels, et les conséquences socio-économiques.
Les communes concernées incluent notamment Halden, où se trouvait l’un des anciens réacteurs, ainsi que Aurskog-Høland, Fredrikstad, Sarpsborg et Lillestrøm. La transparence et la traçabilité du processus sont mises en avant par l’autorité, qui insiste sur une évaluation comparative des alternatives envisagées.
Plusieurs types d’infrastructures envisagés
Norwegian Nuclear Decommissioning prévoit la création de plusieurs installations : centres de stockage pour les déchets faiblement et moyennement radioactifs, installations pour combustibles usés, usines de traitement, et dépôts définitifs, y compris un site d’enfouissement profond pour les déchets à haute activité. Le directeur de la communication du NND, Martin Andreasson, a précisé qu’en l’absence de réponse positive d’une municipalité, celle-ci serait considérée comme non intéressée.
La Norvège, qui n’a jamais exploité de centrale nucléaire à des fins de production électrique, doit néanmoins gérer l’héritage de ses anciens réacteurs de recherche. Ces installations, désormais arrêtées, ont généré des volumes de déchets nécessitant des infrastructures de gestion à long terme.
Un contexte national en évolution
En parallèle de ce projet de stockage, un comité gouvernemental, nommé en juin 2024, étudie les conditions d’un éventuel développement de l’énergie nucléaire dans le pays. Son rapport est attendu pour avril 2026. Par ailleurs, l’Agence norvégienne pour l’environnement a récemment soumis un projet de programme d’étude pour une centrale nucléaire à Aure et Heim à la consultation des pays voisins.
En mai, Norwegian Nuclear Decommissioning a attribué un contrat au consortium formé par Amentum (États-Unis) et Multiconsult Norge AS pour encadrer la sûreté et la formation dans le cadre du démantèlement nucléaire. Ce partenariat couvre notamment le site de Himdalen à Aurskog-Høland, utilisé pour l’entreposage des déchets de faible et moyenne activité.