La présidence de Namibie a officialisé la nomination de Carlo McLeod au poste de conseiller spécial et directeur adjoint de l’Upstream Petroleum Unit (UPU), nouvelle cellule chargée de piloter la stratégie nationale sur les hydrocarbures. La création de cette unité, directement rattachée au cabinet de la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, marque une centralisation inédite du pilotage des ressources pétrolières en pleine phase d’expansion offshore.
McLeod, ancien directeur général adjoint de Chevron Namibia, dispose d’une double expérience dans l’administration publique et l’industrie pétrolière. Il a précédemment occupé pendant huit ans le poste de directeur adjoint des affaires pétrolières au ministère des Mines et de l’Énergie, avant de rejoindre la filiale namibienne du groupe américain en 2023. Il a également été impliqué dans les efforts nationaux contre la contrebande de carburants.
Une cellule présidentielle au cœur des décisions pétrolières
L’Upstream Petroleum Unit est dirigée par Kornelia Shilunga, ancienne vice-ministre des Mines et de l’Énergie. Elle a été chargée de structurer l’unité dès la prise de fonction de la présidente en mars. Cette nouvelle instance vise à mieux articuler les objectifs politiques avec les intérêts industriels, dans un contexte d’intensification des projets pétroliers en mer.
Le mandat de cette cellule inclut la révision du cadre réglementaire, le renforcement des exigences de contenu local et la supervision des prochaines phases de développement. La présidence a déclaré que cette structure devrait permettre d’« assurer un développement efficace et cohérent » du secteur pétrolier.
Pressions liées à la phase de développement offshore
Des groupes internationaux comme TotalEnergies ont confirmé leur engagement dans les blocs offshore namibiens, tout en appelant à plus de clarté réglementaire. Le rôle de l’UPU inclura également la coordination entre institutions publiques et opérateurs privés, ainsi que la préparation des futures négociations contractuelles.
Dans un environnement encore en structuration, la nomination de McLeod apparaît comme un signal de volonté de continuité technique et de maîtrise institutionnelle. Son intégration au sein de la présidence témoigne d’une approche plus directive de la gouvernance pétrolière, dans un pays où la monétisation des ressources commence à se concrétiser.