La construction de la première raffinerie de pétrole de Mongolie avance sous l’impulsion d’un financement indien, avec une entrée en exploitation prévue d’ici 2028. Ce projet constitue l’initiative la plus importante jamais soutenue par l’Inde au moyen d’une ligne de crédit, selon le ministère indien des Affaires étrangères. Située dans la province de Dornogovi, la raffinerie est destinée à transformer environ 1.5 million de tonnes de brut par an.
Conçue pour renforcer la souveraineté énergétique mongole, la raffinerie devrait réduire considérablement la dépendance du pays vis-à-vis des importations de carburant. À l’heure actuelle, la quasi-totalité des besoins pétroliers de la Mongolie est satisfaite par des importations, principalement en provenance de Russie. Le projet est mis en œuvre par Mongol Refinery State Owned LLC, une entreprise publique, avec le soutien technique de sociétés indiennes.
Une coopération stratégique dans l’énergie
L’Inde a accordé une ligne de crédit de USD1.2bn à la Mongolie pour financer la raffinerie. Ce soutien s’inscrit dans le cadre d’un partenariat énergétique renforcé entre les deux pays, amorcé en 2015. Le financement couvre les infrastructures de raffinage, ainsi que les pipelines et installations de traitement associées.
Selon les autorités indiennes, la construction a franchi plusieurs étapes techniques, avec une progression visible sur le terrain. Le projet est réalisé par phases, incluant une unité de distillation atmosphérique, une unité de reformage catalytique, ainsi que des systèmes de traitement de gaz et de désulfuration.
Objectifs économiques et implications régionales
Les autorités mongoles visent une mise en exploitation complète de la raffinerie d’ici fin 2028. Ce calendrier, confirmé par les deux gouvernements, tient compte des retards accumulés pendant la pandémie. Une fois opérationnelle, l’installation devrait générer jusqu’à 560 nouveaux emplois directs selon les estimations initiales.
Ce projet énergétique renforce également la présence stratégique de l’Inde en Asie centrale, tout en répondant à un objectif économique partagé avec la Mongolie : réduire les coûts d’approvisionnement en carburant. La raffinerie devrait couvrir environ 75 % des besoins pétroliers du pays, selon les projections officielles.