La Malaisie, à l’image de la communauté internationale, sanctionne la Russie pour le déclenchement du conflit en Ukraine. Les sanctions ciblent l’économie russe dans son ensemble mais aussi certains oligarques. Pour la première fois, la Malaisie participe à cet effort. Elle est un point de passage important pour le commerce mondial, tout particulièrement au niveau du détroit de Malacca.
Accès refusé à un pétrolier russe en Malaisie
L’Aframax Linda est un pétrolier d’une capacité de 115 418 TPL battant pavillon russe. Il doit faire escale en Malaisie, à Kuala Linggi, le 5 mars prochain alors qu’il transite dans le détroit de Malacca. Problème, selon le Trésor américain, ses propriétaires sont en partie russes.
Le ministère de la Marine malaise déclare :
« Il ne sera pas autorisé à entrer et doit rester en dehors de nos limites portuaires ».
En conséquence, la Malaisie décide de faire appliquer les sanctions onusiennes visant les oligarques russes. Les autorités portuaires de Kuala Linggi refusent l’entrée de l’Aframax dans ses installations. De plus, tous les ports de la péninsule ont reçu la consigne de ne pas prendre en charge le navire.
Premier exemple ou simple décision symbolique ?
La Malaisie bloque l’accès de ses ports à l’Aframax en raison des sanctions prises par l’ONU. En revanche, le pays n’a pas encore décidé s’il suivra les sanctions américaines et européennes qui sont plus dures.
Le responsable du gouvernement malais déclare :
“Toutes les sanctions imposées par l’ONU seront respectées”.
Les autorités affirment que le gouvernement donnera son accord au “cas par cas” en fonction de la cargaison et du propriétaire de chaque bâtiment. Il refuse, pour le moment, de bannir par principe toutes les cargaisons ayant un lien avec la Russie.
Actuellement, la Malaisie déclare ne plus trouver la trace du pétrolier russe. Les agents maritimes le suspectent d’avoir coupé ses moyens de communication par peur d’être saisi. En effet, de nombreuses voix demandent la saisie des navires appartenant à des personnalités influentes russes. Par exemple, la France a arraisonné deux navires dans ses eaux au cours de la semaine.