La mairie, dirigée par Anne Hidalgo, a exprimé ses préoccupations dans un communiqué, décrivant le projet comme une « catastrophe environnementale en puissance ». Eau de Paris, l’opérateur de la ville pour l’eau, a saisi en référé le tribunal administratif de Melun pour obtenir la suspension de l’arrêté préfectoral du 30 janvier qui autorise l’ouverture de nouveaux travaux sur la concession de Nonville.
Implications pour l’eau potable
Selon Dan Lert, adjoint à la transition écologique et président d’Eau de Paris, ce projet met en jeu la sécurité de l’approvisionnement en eau pour 180 000 habitants de Paris et de Seine-et-Marne. Les sites de captage concernés sont à Villeron et Villemer, près du site de forage.
Réponse de Bridge Energies
Bridge Energies, en charge du projet, détient une concession jusqu’en 2034 et exploite déjà trois puits dans la région. La société a prévu d’ajouter deux nouveaux puits profonds de 1.500 mètres suite à une enquête publique qui a conduit à plusieurs recommandations de l’Autorité environnementale pour prévenir les risques environnementaux.
Position du gouvernement et réactions
Le ministère de l’Économie a choisi de ne pas commenter ce dossier. Cependant, Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie et à l’Énergie, avait précédemment approuvé un projet similaire en Gironde, malgré la loi de 2017 prévoyant une interdiction progressive de l’exploitation des hydrocarbures en France d’ici 2040. De son côté, Greenpeace France a vivement critiqué l’approbation gouvernementale de nouveaux projets fossiles, soulignant une contradiction flagrante avec les objectifs climatiques de la France.
Le projet de forage à Nonville suscite une vive opposition de la part des autorités locales et des défenseurs de l’environnement, mettant en lumière les tensions entre les ambitions écologiques et les intérêts économiques dans la gestion des ressources naturelles françaises.