La Lituanie explore l’option nucléaire avec des petits réacteurs modulaires

La Lituanie met en place un groupe de travail chargé d’étudier la faisabilité de réacteurs nucléaires modulaires pour répondre à une demande d'électricité estimée à 74 TWh d'ici 2050.

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La Lituanie a officiellement lancé un groupe de travail sous la direction de son ministère de l’Énergie, chargé d’évaluer les possibilités offertes par l’énergie nucléaire. Ce comité, composé notamment d’experts issus de l’ancienne centrale nucléaire d’Ignalina, devra établir un rapport sur les opportunités liées au déploiement potentiel de petits réacteurs modulaires (Small Modular Reactors, SMR).

Contexte historique et énergétique

Selon la Stratégie Nationale pour l’Indépendance Énergétique adoptée l’année dernière, la consommation d’électricité en Lituanie devrait passer de 24 TWh en 2030 à 74 TWh en 2050. Le ministère indique qu’au vu des impératifs liés à la gestion climatique et aux objectifs d’indépendance énergétique, les SMR pourraient constituer une solution pertinente. La puissance envisagée pour ces réacteurs est estimée jusqu’à 1,5 GW.

Le pays, autrefois largement dépendant de l’énergie nucléaire grâce à deux réacteurs RBMK de grande puissance à Ignalina, avait dû fermer ces installations respectivement en 2004 et en 2009 pour satisfaire aux exigences de son intégration dans l’Union européenne (UE). La centrale est actuellement en cours de démantèlement, un processus géré par Ignalina NPP, société exploitant historiquement le site. Ce chantier devrait se prolonger jusqu’en 2038, date envisagée par ailleurs pour l’entrée en activité des premiers nouveaux réacteurs.

Expérience et compétences locales mobilisées

Linas Baužys, directeur général d’Ignalina NPP, souligne l’importance stratégique de l’énergie nucléaire dans les réflexions nationales : « La réintroduction du nucléaire parmi les dossiers stratégiques démontre la volonté de la Lituanie d’anticiper les défis en visant stabilité, indépendance énergétique et progrès à long terme ». Il ajoute que l’expérience accumulée par l’entreprise, tant dans l’exploitation que dans le démantèlement d’installations nucléaires, est « précieuse pour planifier de nouvelles capacités ».

Selon les projections gouvernementales, une décision définitive concernant la mise en œuvre des SMR est attendue en 2028, avec un début d’exploitation programmé dix ans plus tard. D’ici là, Ignalina NPP aura pour tâche de mener les études techniques et de sécurité, de préparer les rapports détaillés et autres documents nécessaires à une prise de décision éclairée par le gouvernement.

Prochaines étapes et implications techniques

Le groupe de travail du ministère devra conduire une analyse détaillée impliquant consultations publiques et coopération internationale afin d’élaborer un plan d’action stratégique sur la base d’évaluations rigoureuses. Par ailleurs, l’Inspection nationale de sûreté nucléaire (State Nuclear Energy Safety Inspectorate) est chargée d’élaborer les propositions réglementaires encadrant la sécurité de ces futurs réacteurs.

Selon les précisions du ministère, l’assistance technique d’Ignalina NPP permettra d’appuyer ces travaux préliminaires en apportant l’expertise nécessaire dans l’identification des défis techniques et réglementaires à surmonter. L’objectif clairement établi est de fournir aux décideurs publics une vue exhaustive sur les opportunités et contraintes techniques que présente la relance éventuelle d’un programme nucléaire national.

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