La Hongrie persiste avec Gazprom malgré la politique énergétique de l’UE

Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangères hongrois, discute de l'approvisionnement énergétique avec le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, en Russie, une démarche qui accentue les tensions avec l'Union européenne.

Partager:

Logo Gazprom

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90€/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90€/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 €/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99€/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 €/mois à partir de la 2ᵉ année.

Peter Szijjarto, chef de la diplomatie hongroise, se rend en Russie pour rencontrer le PDG de Gazprom, Alexeï Miller. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la stratégie énergétique de la Hongrie, qui reste alignée sur Moscou malgré les pressions de l’Union européenne pour diversifier les approvisionnements et réduire la dépendance vis-à-vis de la Russie. La Hongrie justifie cette démarche par des nécessités énergétiques et économiques, alors que d’autres États membres de l’UE s’efforcent de trouver des alternatives.

Un choix stratégique pour l’approvisionnement en gaz

La Hongrie dépend fortement du gaz russe pour ses besoins énergétiques. Cette dépendance est assurée en grande partie par le gazoduc TurkStream, qui passe sous la mer Noire, traverse la Bulgarie et la Serbie, et atteint la Hongrie. Ce gazoduc, avec son prolongement Balkan Stream, est essentiel pour les livraisons de gaz à Budapest. Malgré les initiatives européennes visant à réduire la part du gaz russe dans le mix énergétique, Budapest continue de privilégier cette voie pour assurer sa sécurité énergétique.
Une partie des approvisionnements hongrois transite également par l’Ukraine, mais l’accord de transit actuel expire le 31 décembre 2024. Kiev a déjà annoncé son intention de ne pas renouveler cet accord, ce qui pourrait affecter le flux de gaz russe vers la Hongrie. Cette situation crée un climat d’incertitude quant à la continuité de ces approvisionnements, poussant Budapest à renforcer ses liens avec Gazprom pour sécuriser d’autres sources ou accords bilatéraux.

Blocage des importations de pétrole par l’Ukraine

La question des importations d’hydrocarbures ne se limite pas au gaz. La Hongrie importe également une quantité significative de pétrole via l’oléoduc Droujba, un canal crucial qui a été partiellement bloqué par l’Ukraine. Cette infrastructure transporte environ un tiers des importations pétrolières de la Hongrie, et le blocage a été vivement critiqué par Budapest, qui considère cette action comme une atteinte à sa souveraineté énergétique. Les responsables hongrois qualifient cette interruption de « décision inacceptable » et continuent de plaider pour une reprise complète des livraisons.
Ces tensions avec Kiev s’inscrivent dans un contexte plus large de désaccords sur la gestion des flux énergétiques entre l’Europe centrale et orientale et la Russie, avec la Hongrie adoptant une position distincte. Peter Szijjarto, décoré en 2021 par la Russie pour son engagement envers les relations bilatérales, illustre cette posture hongroise en se rendant régulièrement à Moscou depuis le début du conflit en Ukraine.

Les conséquences sur les relations intra-européennes

Cette position hongroise ne manque pas de susciter des tensions au sein de l’Union européenne. Alors que la plupart des États membres soutiennent les sanctions économiques contre la Russie et cherchent à se détacher de son influence énergétique, Budapest adopte une voie différente. Viktor Orban, Premier ministre hongrois, amplifie ces divisions avec ses initiatives, telles que sa rencontre récente avec Vladimir Poutine, sans concertation préalable avec les autres dirigeants européens, malgré la présidence tournante du Conseil de l’UE que la Hongrie assure actuellement.
Pour l’Union européenne, la posture de la Hongrie complique les efforts pour maintenir une politique énergétique unifiée et réduire la dépendance vis-à-vis des ressources russes. La position de Budapest est perçue comme un obstacle à l’harmonisation des stratégies énergétiques européennes, notamment en ce qui concerne la transition énergétique et la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement.

Perspectives énergétiques et diplomatiques pour la Hongrie

Face à la pression croissante de ses partenaires européens et aux incertitudes géopolitiques, la Hongrie est confrontée à un dilemme stratégique. D’une part, elle souhaite garantir un approvisionnement énergétique stable et abordable en maintenant des relations solides avec Gazprom. D’autre part, elle doit naviguer avec prudence au sein de l’UE pour éviter l’isolement politique et économique. La capacité de Budapest à équilibrer ces exigences contradictoires sera cruciale dans les mois à venir, surtout à l’approche de la fin du contrat de transit avec l’Ukraine.
En définitive, la Hongrie mise sur une stratégie pragmatique, centrée sur la sécurité énergétique, tout en s’exposant à des critiques au sein de l’Union européenne. Les prochaines évolutions des relations entre Kiev, Moscou et Bruxelles détermineront en grande partie les options futures de Budapest, tant sur le plan énergétique que diplomatique.

Le Brésil demande son adhésion complète à l’Agence internationale de l’énergie

Brasília a officiellement entamé le processus d’adhésion à l’Agence internationale de l’énergie, renforçant ainsi son positionnement stratégique sur la scène énergétique mondiale après des années de coopération étroite avec l’organisation basée à Paris.

Poutine demande à la Slovaquie de bloquer les flux énergétiques vers l’Ukraine

En déplacement à Pékin, Vladimir Poutine a appelé la Slovaquie à suspendre ses livraisons d’énergie à l’Ukraine, en réponse aux frappes ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes.

Moscou et Bratislava discutent du conflit ukrainien et de la coopération énergétique

Vladimir Poutine et Robert Fico se sont rencontrés en Chine pour aborder la guerre en Ukraine, la sécurité régionale et les relations énergétiques entre la Russie et la Slovaquie.
en_11402092051540

Fico rencontrera Poutine en Chine avant d’accueillir Zelensky en Slovaquie

Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévoit une rencontre avec Vladimir Poutine à Pékin avant de recevoir Volodymyr Zelensky à Bratislava, marquant un tournant diplomatique dans ses relations avec Moscou et Kyiv.

Londres, Paris et Berlin activent des sanctions contre l’Iran, risquant de perturber le brut

Les trois puissances européennes déclenchent le mécanisme de sanctions onusiennes contre l’Iran, mettant sous pression les exportations pétrolières du pays au moment où Téhéran maintient une production élevée malgré les mesures occidentales.

Retour des inspecteurs de l’AIEA en Iran après un mois de rupture diplomatique

L’Iran autorise de nouveau l’Agence internationale de l’énergie atomique à inspecter ses sites nucléaires, après une suspension provoquée par un différend sur la responsabilité des frappes israéliennes.
en_11402808272540

L’Ukrainien arrêté en Italie refuse l’extradition pour sabotage de Nord Stream

Premier suspect lié aux explosions du gazoduc Nord Stream, un citoyen ukrainien contesté par Berlin s’oppose à son transfert judiciaire depuis l’Italie.

Des drones ukrainiens frappent des sites énergétiques russes et ravivent les tensions

Des drones ukrainiens ont visé une centrale nucléaire et un terminal pétrolier russes, accentuant la pression sur les discussions diplomatiques, alors que Moscou et Kiev s’accusent mutuellement de bloquer toute perspective de négociation.

Un Ukrainien arrêté en Italie pour son rôle présumé dans le sabotage de Nord Stream

Un ressortissant ukrainien suspecté d’avoir coordonné le sabotage des gazoducs Nord Stream a été interpellé en Italie, relançant une affaire judiciaire aux fortes implications géopolitiques en Europe.
en_11402108217540

Russie et Inde renforcent leurs échanges énergétiques malgré la pression américaine

La Russie poursuit ses livraisons d’hydrocarbures vers l’Inde et explore de nouveaux débouchés pour son gaz naturel liquéfié, dans un contexte de tensions commerciales croissantes avec les États-Unis.

Les frappes russes menacent la coopération gazière entre l’Azerbaïdjan et l’Ukraine

Des infrastructures énergétiques azerbaïdjanaises visées en Ukraine remettent en question la sécurité des flux gaziers entre Baku et Kyiv, alors qu’un nouvel accord de livraison vient à peine d’être signé.

L’Iran coupe 1,4 GW à l’Irak, Bagdad accélère les interconnexions régionales

La suspension des 1 400 MW d’électricité fournis par l’Iran à l’Irak met sous pression le réseau irakien, tandis que Téhéran enregistre une demande record de 77 GW et doit arbitrer entre consommation interne et obligations régionales.
en_1140180840540

La Chine rejette la menace européenne de rétablir les sanctions contre l’Iran

Pékin s’oppose à l’éventuel retour des sanctions du trio européen contre l’Iran, alors que l’échéance de l’accord sur le nucléaire approche et que les tensions diplomatiques s’intensifient autour de Téhéran.

Washington renforce ses liens avec le Pakistan autour des minerais et hydrocarbures

Les États-Unis projettent de collaborer avec le Pakistan dans les minerais critiques et les hydrocarbures, en explorant des coentreprises et projets dans des zones stratégiques comme le Baloutchistan.

La Russie fait adopter ses normes pétro-gazières par l’Afrique et le Moyen-Orient

Environ 80 normes techniques russes pour le pétrole et le gaz ont été validées à l’international, notamment par les Émirats arabes unis, l’Algérie et Oman, selon l’Institut des initiatives technologiques pétrolières.
en_1140320837540

Irak et Syrie relancent le pipeline Kirkuk-Baniyas pour contourner les routes traditionnelles

Bagdad et Damas intensifient leurs discussions pour réactiver l'oléoduc de 850 km fermé depuis 2003, offrant une alternative méditerranéenne face aux tensions régionales et aux blocages d'exportation.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent l’accord du corridor TRIPP sous l’égide américaine

Les deux pays mettent fin à 37 ans de conflit avec un corridor de 43 kilomètres sous contrôle américain pour 99 ans. L'infrastructure acheminera 50 millions de tonnes de marchandises annuellement d'ici 2030.

L’AIEA dépêche un émissaire à Téhéran pour négocier un nouveau cadre nucléaire

Un haut responsable de l'agence onusienne entame lundi des discussions techniques avec l'Iran, première rencontre depuis les frappes de juin sur les sites nucléaires iraniens.
en_1140100835540-2

L’Indonésie finalise un accord de libre-échange avec l’Union économique eurasiatique pour décembre

Un accord de libre-échange entre l’Indonésie et l’Union économique eurasiatique sera signé en décembre, visant une réduction des droits de douane sur 3 milliards USD d’échanges et la croissance du commerce bilatéral dans les prochaines années.

L’Inde envoie son principal conseiller à Moscou face à la pression américaine sur le pétrole

La visite du conseiller à la sécurité nationale indien à Moscou intervient alors que les États-Unis menacent d’augmenter les droits de douane sur New Delhi, en raison des achats soutenus de pétrole russe par l’Inde.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99€ la 1ère année, puis 199€ /an.