Le chef de cabinet du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, Gergely Gulyas, a annoncé jeudi la possibilité d’une coopération entre la Hongrie et la Croatie pour augmenter la capacité de l’oléoduc Adriatique. Cet oléoduc transporte du brut non russe vers la Hongrie.
Le développement de l’oléoduc Adriatique, une solution pour éviter la dépendance à la Russie
Gulyas a expliqué que le gouvernement hongrois a discuté de sa stratégie énergétique 2030, qui inclura l’augmentation de la capacité de traitement de la raffinerie du Danube du groupe pétrolier et gazier hongrois MOL. La Hongrie est très dépendante des importations russes de carburant. La raffinerie de MOL reçoit actuellement du brut via le pipeline Druzhba, qui est originaire de Russie et alimente plusieurs pays d’Europe centrale et orientale.
Gulyas a souligné que sans le pétrole brut en provenance de Russie, les expéditions ne pourraient venir que par l’oléoduc Adriatique, mais que sa capacité actuelle n’était que de 70 à 80% de ce qui serait nécessaire. C’est pourquoi ce projet est considéré comme d’une grande importance pour la Hongrie, qui souhaite le mettre en œuvre en coopération avec la Croatie.
Mise en œuvre avec le financement du fonds de relance de l’UE
Le cœur de la stratégie énergétique de la Hongrie sera formé par l’énergie nucléaire, les énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, et le développement du réseau national. Le financement de cette stratégie pourra être tiré du fonds de relance de l’Union européenne, une fois qu’un accord sera trouvé sur l’argent. Bruxelles a suspendu temporairement les fonds de l’UE destinés à la Hongrie en raison d’un différend sur l’état de droit, mais Budapest espère débloquer ces fonds d’ici le milieu de l’année.