Robert Habeck met en garde la Hongrie. Le pays serait contre le blocage des efforts visant à imposer un embargo à l’échelle de l’Union européenne sur les importations de pétrole russe. Le ministre allemand de l’économie souligne que cette sanction est une réponse à la guerre en Ukraine.
Une coopération nécessaire entre les États membres
C’est au cours du World Economic Forum de Davos, commencé Lundi que Robert Habeck déclare qu’il faut plus de coopération dans l’UE pour instaurer cet embargo. Il souligne aussi la prise en compte des spécificités de chaque pays de la zone :
« Il y a différentes solutions pour différents pays. J’attends de tous, y compris la Hongrie, qu’ils travaillent à une solution. »
Plus tôt dans la journée de lundi, le ministre se disait déçu que l’UE n’ait pas encore trouvé d’accord sur le projet d’embargo pétrolier. Ce projet est en préparation depuis des semaines maintenant. L’Allemagne est prête à renoncer à la participation de la Hongrie pour accélérer le processus. Les états d’âme du ministre étaient relayés au radiodiffuseur Deutschlandfunk :
« Si le président de la Commission dit que nous faisons cela comme 26 sans la Hongrie, alors c’est une voie que je soutiendrais toujours. Mais je n’ai pas encore entendu cela de la part de l’UE. »
L’attitude dilettante de la Hongrie
L’État magyar est le plus fervent détracteur de l’embargo prévu sur le pétrole russe parmi les 27 États membres de l’UE. La Commission propose de supprimer progressivement les importations de pétrole russe. L’échéance se ferait d’ici à la fin de l’année dans la plupart des Etats membres de l’UE. De son côté, la Hongrie et d’autres pays pourraient bénéficier d’un délai supplémentaire.
Mais Budapest, l’allié le plus proche de Moscou au sein de l’UE, souhaite recevoir des centaines de millions d’euros de l’Union. Ceci pour atténuer le coût de l’abandon du brut russe. Pour que l’embargo soit mis en œuvre, il faut que les 27 Etats membres de l’UE l’acceptent.