La Hongrie a officialisé un accord d’approvisionnement en gaz naturel liquéfié avec la société énergétique américaine Chevron. Le contrat prévoit la livraison annuelle de 400 millions de mètres cubes de gaz sur une durée de cinq ans. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto lors d’une conférence de presse conjointe avec un représentant du département américain de l’Énergie.
L’accord a été signé avec MVM, l’entreprise publique hongroise en charge de l’électricité et du gaz. Les autorités ont présenté ce contrat comme une étape supplémentaire dans le développement des échanges énergétiques bilatéraux entre les deux pays. La Hongrie demeure toutefois l’un des États membres de l’Union européenne les plus liés à la Russie pour ses importations d’hydrocarbures.
Des volumes contractuels limités face aux flux russes
Les volumes prévus dans l’accord avec Chevron restent modestes au regard des approvisionnements actuels. La Hongrie dispose d’un contrat conclu avec la société russe Gazprom, garantissant la livraison annuelle de 4,5 milliards de mètres cubes de gaz jusqu’en 2036. Ce contrat constitue toujours la base principale de l’approvisionnement gazier du pays.
Selon les déclarations officielles, environ sept milliards de mètres cubes de gaz russe avaient été livrés à la Hongrie à la fin du mois de novembre. La consommation nationale annuelle s’est élevée à environ 8,5 milliards de mètres cubes l’an dernier, illustrant le poids prépondérant de la Russie dans le mix d’importation.
Une diversification progressive par accords multiples
Ces derniers mois, MVM a signé plusieurs contrats d’approvisionnement avec des fournisseurs non russes, notamment Shell, Engie et la société énergétique azerbaïdjanaise SOCAR. L’accord avec Chevron s’inscrit dans cette dynamique contractuelle, sans modification immédiate des volumes dominants.
L’ensemble de ces accords devrait permettre à la Hongrie d’importer jusqu’à 1,4 milliard de mètres cubes de gaz par an en provenance de sources alternatives. En parallèle, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de maintenir ses engagements contractuels existants avec la Russie, malgré les orientations annoncées au niveau européen concernant l’arrêt progressif des importations de gaz russe.