La Hongrie doit poursuivre sa transition énergétique. Selon l’IEA, il s’agit d’un impératif afin d’accéder à l’indépendance énergétique. Le rapport insiste notamment sur sa capacité à investir davantage dans les énergies propres. De fait, le pays reste encore tributaire de la Russie en matière d’importation
La Hongrie doit poursuivre ses efforts
Le dernier rapport de l’IEA appelle la Hongrie à poursuivre ses efforts en matière de transition énergétique. Dans le contexte actuel, cette transition énergétique donne au pays la possibilité de répondre aux objectifs de dépendance et de sécurité.
Si le rapport insiste sur les progrès à faire, la Hongrie dispose cependant de bases solides en matière de transition. Ses bonnes capacités photovoltaïques et nucléaires semblent encourageantes.
Pour Attila Steiner, secrétaire d’État à la politique énergétique et climatique:
« La Hongrie s’est fermement engagée en faveur des énergies renouvelables. »
Le pays s’est engagé à ce que 90% de sa production énergétique provienne d’énergies à faible teneur carbone d’ici 2030.
Une transition énergétique indispensable pour l’indépendance
Le pays souffre cependant d’une forte dépendance à l’importation de gaz Russe. L’invasion de l’Ukraine ayant fait flamber les prix, le pays a déclaré l’état d’urgence énergétique. Une décision qui a fortement augmenté l’importation du gaz russe par la Hongrie.
Le rapport insiste sur l’importance de réduire ses importations, grâce à la transition énergétique. Pour l’IEA, seul un investissement dans les énergies renouvelables permet d’atteindre cet objectif.
Fatih Birol, directeur exécutif de l’IEA, commente:
« Elle peut éviter l’augmentation des importations de combustibles fossiles et des émissions. »
Pour le moment, l’importation russe a augmenté la production de la centrale à charbon de Mátra.
La Hongrie à un rôle à jouer
Pour diversifier ses sources d’approvisionnement, la Hongrie doit faire un meilleur usage de l’interconnexion de son réseau. Un réseau qu’elle a considérablement développé ces dernières années. Dès lors, le rapport pointe un rôle important à jouer au niveau européen.
En améliorant ses liaisons avec les pays d’Europe centrale et orientale, la Hongrie peut répondre à un enjeu de dépendance plus global.
Si le pays est en bonne voie vers la transition énergétique, des progrès restent à faire. De fait, ce pays enclavé dépend encore des importations russes. Donner une priorité à la transition est la clé de l’indépendance, comme le souligne Fatih Birol :
« Donner la priorité à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables est une approche pragmatique. »