La Guinée équatoriale annonce avoir immobilisé un superpétrolier, l’Heroic Idun. Ce dernier essayait de décharger du pétrole au Nigéria sans avoir les documents requis.
Ce superpétrolier a une capacité de quelque 2 millions de barils. Il tentait de décharger sa cargaison au Single Buoy Mooring (SBM) d’Akpo, au Nigeria. Cependant, les autorités du Nigeria affirment qu’il ne disposait pas d’autorisation. De plus, il aurait « résisté à l’arrestation » de la marine nigériane.
La Guinée équatoriale arrête l’Heroic Idun
Ainsi, le superpétrolier a été arrêté par la marine de Guinée équatoriale, alors qu’il fuyait les eaux nigérianes. Le parti au pouvoir en Guinée équatoriale déclare l’avoir intercepté, ainsi que les 25 membres de son équipage. Selon ce dernier, le superpétrolier a commis de nombreuses infractions dont:
« La navigation sans pavillon d’identification, la fuite de la marine nigériane en raison de l’absence de documents et, par conséquent, la navigation dans les eaux de la Guinée équatoriale sans autorisation préalable. »
L’identité du propriétaire reste pour l’instant inconnue. La marine nigériane déclare que le superpétrolier appartient à la société norvégienne Hunter Tankers. Or, l’entreprise annonce l’avoir vendu en juillet. La société n’a pas souhaité commenter. De plus, un porte-parole de BP déclare que sa compagnie avait affrété l’Heroic Idun, avant finalement d’opter un autre navire.
La Guinée-Équatoriale invite les services de renseignement nigérians à participer à l’enquête. De plus, le superpétrolier devrait être remis au gouvernement du Nigeria.
Aucune accusation de vol de pétrole n’a encore été portée. Pour autant, on sait que la région est victime d’importantes failles de sécurité. Le Nigeria apparaît comme le plus gros producteur de pétrole d’Afrique, mais fait face à d’importants problèmes de sécurité.
Effectivement, près d’un milliard de dollars de pétrole aurait été perdu pour le seul premier trimestre 2022. Les services de sécurité sont donc en état d’alerte pour lutter contre le vol de pétrole. Néanmoins, le vol d’une ligne d’exportation maritime dans un grand navire est rare. Habituellement, le pétrole volé est siphonné dans des oléoducs terrestres.