La Grèce, Chypre et l’Égypte ont signé mardi un accord sur l’électricité qui pourrait inclure l’énergie solaire égyptienne et potentiellement approvisionner le reste de l’Europe, au moment où le continent fait face à une pénurie d’énergie.
Interconnecter et augmenter les transferts électriques
Le protocole a été signé lors d’une réunion entre le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et les présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, et chypriote, Nicos Anastasiades, à Athènes. L’accord concerne « l’interconnexion » des voisins et le transfert d’électricité vers leurs réseaux respectifs, a précisé Mitsotakis.
« Avec la diversification des sources d’énergie, l’Égypte peut devenir un fournisseur d’énergie électrique, qui sera principalement produite par le soleil et la Grèce deviendra une station de distribution pour l’Europe », a ajouté Mitsotakis.
Cette annonce intervient alors que les pays du monde entier sont confrontés à une crise énergétique, avec une hausse des prix du gaz naturel, du pétrole et du charbon. M. Sisi a déclaré que l’accord visait à « renforcer la coopération énergétique ».
Renforcer la coopération et la sécurité énergétique
Dans une déclaration commune, les voisins méditerranéens ont déclaré : « Cette interconnexion renforce la coopération et la sécurité énergétique, non seulement entre ces trois pays, mais aussi avec l’Europe. ». « Elle permettra de transférer d’importantes quantités d’électricité depuis et vers la Méditerranée orientale », précise la déclaration.
Les trois pays ont également exprimé leur intention d’explorer et de transférer du gaz naturel dans la région. La coopération énergétique entre les pays de la Méditerranée orientale irrite régulièrement la Turquie, qui a les yeux rivés sur les gisements de pétrole et de gaz naturel de la région.
« Malheureusement, Ankara ne comprend pas le message de l’époque et ses aspirations au détriment de ses voisins constituent manifestement une menace pour la paix dans la région », a déclaré Mitsotakis.
Les tensions sont montées en flèche l’année dernière lorsque la Turquie a envoyé un navire d’exploration et une petite flottille de la marine pour mener des recherches dans des eaux que la Grèce considère comme siennes en vertu de traités.