La Grèce va bénéficier de la Recovery and Resilience Facility (RRF) pour soutenir sa transition énergétique.
341 millions d’euros alloués à la Grèce
Le montant permettra au pays d’accélérer la construction de stockage pour le réseau électrique. La vice-présidente Margrethe Vestager explique la décision de la Commission:
« L’augmentation de la capacité de stockage d’électricité disponible dans le système est essentielle pour rendre les réseaux plus flexibles et mieux préparés à un avenir dans lequel les énergies renouvelables constituent l’épine dorsale du mix électrique décarboné. La mesure d’aide grecque que nous avons approuvée aujourd’hui, qui sera en partie financée par le mécanisme de redressement et de résilience, contribuera au développement de marchés concurrentiels pour les services liés au système électrique, tout en aidant la Grèce à atteindre ses objectifs de réduction des émissions. »
Aider une économie déstabilisée
La Grèce fait partie des économies européennes les plus dépendantes aux énergies fossiles selon l’OECD. Toutefois, le pays enregistre une baisse remarquable de ses émissions de carbone en grande partie liée à sa récession économique.
Malgré tout, la Grèce est un territoire de plus en plus vulnérable face à la montée des eaux. De fait, ses îles en sont directement menacées ce qui impacte négativement le tourisme. Depuis 2020, le pays est critiqué par les écologistes qui déplorent les politiques d’exploration d’hydrocarbures engagées par le gouvernement.
La crise ukrainienne a encore accentué ses difficultés. Il faut noter qu’elle dépendait au début de la crise à 40% du gaz russe et 25% du pétrole. Solution: la Grèce propose de doubler sa production de charbon. Elle mise aussi sur d’autres alternatives comme l’ouverture d’un parc solaire de 205 MW en avril.
Si l’ouverture des mines de charbon et les négociations reprennent pour la livraison de pétrole en provenance d’Israël notamment, le pays fait face à de nombreuses critiques. De fait, la population, déjà fragile, a subi une hausse de 75% du coût de l’énergie.
Une aide en deux phases
La Commission prévoit pour le pays, la mise en place de 900 MW d’actifs de stockage par appels d’offres. Un projet rapide puisqu’il doit être finalisé avant 2025 pour répondre aux difficultés d’approvisionnement du pays.
L’aide sera accordée en deux fois. Une subvention sur les investissements d’abord, durant la phase de construction des projets puis un soutien longue durée (10 ans) le temps que l’exploitation se stabilise.
Elle aura pour effet d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables en proposant des infrastructures équilibrant l’instabilité de leur production. Ainsi, ils pourront, à terme, réduire les prix de l’énergie en faveur des consommateurs.
La Commission avait approuvé l’attribution d’aides similaires à l’Italie par le même mécanisme. La mesure visait ici à soutenir l’exploitation du biométhane pour la souveraineté énergétique du pays. Avec le plan RePowerEU, l’Union européenne réagit face à ses problématiques. Elle entend réassurer sa souveraineté énergétique, diversifier ses sources d’énergie et les rendre propres et économiques.