La Fusion Nucléaire bat de Nouveaux Records

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La fusion nucléaire à usage civil vient de franchir une nouvelle étape ce 24 décembre. En effet, la Corée du Sud a réussi à contenir un plasma à plus de 100 millions de degrés pendant plus de 20 secondes. Très prometteuse pour l’environnement, plus sûre que la fission nucléaire, la technologie qui fait battre le cœur des étoiles pourrait-elle être la solution pour un mix énergétique décarboné ? À l’heure des records, un état des lieux de l’avancement des projets de fusion nucléaire est nécessaire.

 

Les dernières avancées techniques encourageantes en fusion nucléaire

Le nouveau projet américain SPARC

En septembre dernier, des chercheurs du MIT affirment être capable de développer, en théorie, un réacteur de fusion nucléaire plus petit, moins chère et plus efficient que ceux existant. Ce réacteur nommé SPARC pourrait maintenir les conditions de chaleur et d’énergie nécessaires à la fusion. Et ce, assez longtemps pour extraire de l’énergie dès la fin de la décennie.

La communauté scientifique spécialiste du plasma s’enthousiasme.

La fusion nucléaire, un procédé pas si nouveau

D’autant que la technologie est connue depuis longtemps, car les tokamaks (non générique des réacteurs à fusion) sont en développement depuis les années 1960 grâce aux travaux de physiciens soviétiques.

Le procédé est simple. On fusionne des atomes de deutérium et de titrium (deux isotopes d’hydrogène) dans un état plasma pour créer de l’hélium et des neutrons. Ce sont de ces neutrons que l’on extrait de l’énergie.

Néanmoins, pour atteindre un état de fusion nucléaire des atomes, ceux-ci doivent être chauffés à plus de 100 millions de degrés. Or actuellement, aucune technologie, aucun matériel n’est capable de résister à cette chaleur. Ne serait-ce même qu’assez longtemps pour égaliser le rapport entre énergie extraite et énergie injectée.

Le « soleil artificiel » KSTAR sud-coréen

La Corée du Sud a malgré tout réalisé ce 24 décembre un exploit avec son tokamak KSTAR. Les ingénieurs ont en effet su maintenir un état plasma plus de 20 secondes à plus de 100 millions de degrés. Un record. Depuis août dernier, 110 tests furent nécessaires pour dépasser leur ancien record de 2019 qui s‘établissait à 8 secondes.

Cette performance encourageante fut possible grâce à l’expérimentation d’un nouveau moyen de contenir le plasma. Les Sud-coréens ambitionnent maintenant de maintenir un plasma à plus de 100 millions de degrés pendant plus de 300 secondes. Et ce, d’ici 2025.

La Chine allume son Tokamak HL-2M

En parallèle, les Chinois ont réussi à mettre en route début décembre leur plus grand réacteur de fusion jamais construit. Il est capable d’atteindre des températures de plasma de plus de 150 millions de degrés. Il devrait en ce sens être en mesure de se décliner en version plus petite puisqu’un projet de ce genre est en cours auquel participe la France.

Un autre projet chinois titanesque est en cours : le CEFTR. Ce tokamak devrait atteindre une capacité d’extraction de 1000 MW, soit 2 fois la puissance prévue de l’ITER européen.

Les startups s’y mettent

Le secteur privé investit également le marché, promettant des réacteurs plus petits, plus efficaces et beaucoup moins chers. En ce sens, la start-up britannique Tokamak Energy promet des réacteurs qui ne coûteraient, à terme, que 1 million de dollars pour leur fabrication. Loin, très loin des 20 milliards d’euros qu’a déjà coûté le projet de super réacteur européen ITER. En parallèle, certains sceptiques se manifestent.

 

La fusion nucléaire dans le mix énergétique : la « new clean energy »

La problématique de sûreté nucléaire

Le Docteur Paul Dorfman, associé honoraire senior de recherche à l’University College London, dans une interview chez Modern Diplomacy déclare que « le coût du renouvelable est une fraction du coût du nouveau nucléaire ». Cela serait dû à ses prétendues mauvaises performances écologiques et économiques. Paul Dorfman pointe, en particulier, les installations nucléaires côtières de plus en plus vulnérables à cause de la montée des eaux à venir.

Pourtant, la fusion nucléaire est un processus bien différent du processus de la fission. En termes de sûreté, les catastrophes comme celles de Tchernobyl ou de Fukushima semblent impossibles puisque les procédés de fusion n’empruntent pas aux procédés de fission qui ont permis ces catastrophes.

Les avantages écologiques

En termes de ressources, pas besoin d’extraction coûteuse et dangereuse de combustibles, donc pas de déchets, ou très peu, et d’une durée de vie bien inférieure aux combustibles utilisés pour la fission. Le chercheur Daniel Jassby du Princeton Plasma Physic Lab est lui plutôt sceptique, relevant que le tritium doit être produit artificiellement, ce qui demande une quantité colossale d’énergie.

Enfin, la fusion nucléaire ne dégage que de l’hélium, un gaz qui ne participe pas à l’effet de serre. En ce sens, l’Agence Internationale de l’Énergie préconise le nucléaire dans le mix énergétique, à la condition que la technologie s’améliore, notamment en matière de fission.

La fission à encore de beaux jours devant elle

Pour l’heure la fission n’est pas prête d’être mise à l’arrêt. En l’état de la technologie de fusion nucléaire, la fission peut espérer de nombreux rebonds technologiques avant d’être dépassée.

En revanche, les avancées technologiques, comme celle effectuée par le KSTAR coréen, encouragent l’investissement dans la fusion qui serait propice pour lutter contre le dérèglement climatique. Pour Robert Mumgaard, PDG du Commonwealth Fusion System qui finance le projet SPARC, « nous avons ces problèmes (écologique) à cause de la technologie, mais avec la fusion nous avons une grande opportunité de résoudre cette situation grâce à la technologie ».

TVEL relance sa coopération nucléaire avec le Vietnam grâce à une nouvelle livraison de combustible

La livraison de combustible par la filiale russe TVEL au réacteur de recherche de Da Lat marque une étape majeure dans le renforcement du partenariat commercial nucléaire entre Moscou et Hanoï.

X-energy signe un accord de 40 millions $ avec Toyo Tanso pour ses premiers réacteurs Xe-100

Le fournisseur américain X-energy a officialisé un contrat de graphite avec le japonais Toyo Tanso pour la construction de ses quatre premiers petits réacteurs modulaires, en partenariat avec Dow et soutenu par le Département américain de l’énergie.

Enveniam devient intégrateur principal du projet d’enrichissement laser de LIST Technologies

L’américain Enveniam a conclu un accord avec LIS Technologies Inc. pour piloter la conception et la construction d’une nouvelle installation d’enrichissement d’uranium par laser sur le sol américain.
en_1140101156540

Newcleo envisage de transférer 16 md€ de projets nucléaires du Royaume-Uni vers les États-Unis

Face à des délais d’autorisation plus courts, plusieurs entreprises européennes du nucléaire, dont Newcleo, Orano et Urenco, envisagent de relocaliser leurs investissements industriels stratégiques vers les États-Unis.

Des industriels suédois injectent €36,4mn dans les futurs réacteurs nucléaires de Vattenfall

Un consortium mené par des géants suédois comme ABB, SSAB et Volvo va investir 400 millions de couronnes pour soutenir le développement de petits réacteurs modulaires nucléaires dans le cadre d’un partenariat stratégique avec Vattenfall.

L’Inde et la Russie renforcent leur coopération nucléaire avec de nouveaux projets

La Russie et l’Inde préparent un accord élargi pour la construction de réacteurs VVER-1200 et de centrales nucléaires modulaires, tout en accélérant les travaux sur le site stratégique de Kudankulam.
en_1140101135540

La coentreprise Fusion Fuel Cycles lance la construction du site expérimental UNITY-2

Fusion Fuel Cycles a entamé les travaux de son installation UNITY-2, un banc d’essai unique destiné à valider le cycle complet du combustible tritium en conditions de fusion, marquant une étape clé pour l’énergie de fusion.

Sinopec accélère sur le SAF et les crédits carbone pour sécuriser les marchés européens dès 2025

Le géant chinois prépare 120 kt de négoce de carburant durable d’aviation en 2025 et étend ses activités sur les marchés carbone européens, misant sur les obligations ReFuelEU et CORSIA pour capter une demande mandatée et croissante.

Le pacte « Belém 4x » vise un essor mondial des carburants durables d’ici 2035

Dix-neuf pays, menés par le Brésil, l’Italie, le Japon et l’Inde, s’allient pour quadrupler la production de carburants durables d’ici 2035, un pari industriel et réglementaire majeur pour les chaînes mondiales de l’énergie et du transport.
en_1140101137540

Framatome installe une ligne pilote pour le combustible nucléaire TRISO en France

Framatome va produire du combustible TRISO à Romans-sur-Isère dans le cadre d’un projet pilote destiné aux réacteurs nucléaires avancés, en partenariat avec des acteurs comme Blue Capsule Technology.

La Suède lève l’interdiction d’extraction d’uranium à partir de janvier 2026

Le parlement suédois a approuvé une réforme majeure autorisant l’extraction d’uranium sur son territoire, ouvrant la voie à une réévaluation économique des projets miniers contenant ce minerai stratégique.

L’unité 2 de Koeberg obtient une prolongation de 20 ans d’exploitation nucléaire

Le régulateur sud-africain a autorisé l’unité 2 de la centrale de Koeberg à fonctionner jusqu’en 2045, après des travaux de maintenance et une évaluation de sûreté de long terme.
en_1140991129540

Orano récupère son représentant au Niger dans un contexte de tensions nucléaires croissantes

Le groupe nucléaire Orano a confirmé la libération de son représentant au Niger, détenu depuis mai, alors que les tensions entre la junte nigérienne et l’entreprise française restent vives autour du contrôle des gisements d’uranium.

EDF mise sur le numérique pour soutenir la relance du nucléaire français

EDF lance une plateforme numérique souveraine pour sécuriser les échanges de données entre les acteurs du nucléaire, dans le but d’accélérer la construction des futurs réacteurs EPR2.

ONE Nuclear dévoile sa stratégie avant son entrée en bourse prévue en 2026

ONE Nuclear Energy publie une présentation virtuelle à destination des investisseurs détaillant sa vision industrielle, en amont de sa fusion avec Hennessy Capital Investment Corp. VII attendue au premier semestre 2026.
en_1140661135540

Le soutien au nucléaire progresse aux États-Unis, dopé par la reconversion des centrales à charbon

Une majorité d’Américains soutient désormais l’énergie nucléaire, avec une adhésion marquée à la reconversion des centrales à charbon en sites nucléaires et un appui croissant à la recherche publique sur les technologies du secteur.

Alfa Laval renforce son partenariat avec EDF pour six nouveaux réacteurs EPR2

Alfa Laval étend sa coopération avec EDF afin de fournir des échangeurs thermiques aux projets EPR2 sur trois sites nucléaires, consolidant ainsi sa position dans la filière nucléaire française.

Hadron Energy anticipe la conformité nucléaire avant sa fusion à $1.2bn

Hadron Energy formalise son plan réglementaire avec les autorités américaines du nucléaire civil avant sa fusion à $1.2bn avec GigCapital7, misant sur une stratégie de conformité anticipée pour accélérer la mise sur le marché de son micro-réacteur.
en_1140551181540

Coulson Aviation lance SafeFuel, un système embarqué de contrôle du carburant

Coulson Aviation a développé SafeFuel, un système breveté qui vérifie en temps réel la qualité du carburant lors du ravitaillement, réduisant les risques de contamination à bord des avions opérant dans des environnements isolés.

Fluor sélectionné pour l’ingénierie du hub de carburant durable de LanzaJet en Angleterre

Fluor Corporation assurera la phase d’ingénierie initiale d’une usine britannique de carburant aérien durable portée par LanzaJet et British Airways, prévue pour produire 90 000 tonnes par an.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.