Les pays émergents font l’objet d’un soutien de la France lors du discours du président français à la COP27. Emmanuel Macron appelle notamment à étendre le financement accordé à l’Afrique du Sud avec l’Inde et l’Indonésie.
Soutenir les économies émergentes
Le discours du président français à la tribune de la COP27 marque une importante inflexion concernant la justice climatique. En effet, Emmanuel Macron insiste sur les dégâts causés par le réchauffement climatique dans les pays émergents. Le chef d’État français plaide pour un soutien aux pays émergents:
« En tant que nations développées, nous devons abandonner le charbon et aider les économies émergentes à le faire le plus rapidement possible. »
Ainsi, le Groupe des partenaires internationaux (GPI) dont fait partie la France réalise sa promesse de la COP26. Il s’agissait d’aider l’Afrique du Sud à accélérer sa transition énergétique. En effet, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis approuvent le plan d’investissement pour la transition de l’Afrique du Sud.
Ce plan vise à éliminer progressivement les centrales électriques au charbon et à accélérer le recours aux énergies renouvelables. Cependant, le pays le plus polluant du continent Africain établit les prévisions de son plan de transition à $8,5 milliards. Un premier pas qui doit donc appeler à d’autres investissements d’origines publiques ou privées.
Un modèle à renouveler avec l’Inde et l’Indonésie
La justice climatique, au cœur du discours du président français, doit permettre un « choc de financements concessionnels ». Le soutien Sud Africain s’impose comme un modèle à appliquer à d’autres pays émergents. Emmanuel Macron appelle notamment à l’étendre avec l’Inde et l’Indonésie :
« Nous avons fait le premier grand pas en avant avec l’Afrique du Sud, maintenant nous allons mettre cela à l’échelle avec l’Inde et l’Indonésie. »
Alors que l’Inde est le troisième pollueur mondial, le pays souhaite obtenir une aide financière des pays développés. Le soutien à l’Afrique du Sud pourrait donc se renouveler avec l’Inde et l’Indonésie gravement touchés par des épisodes climatiques extrêmes. Dave Jones, responsable du programme mondial d’Ember déclare:
« Ces partenariats pourraient représenter des étapes initiales essentielles vers ce qui sera des transitions énergétiques nationales complexes nécessitant un soutien international. »
Soutenir ces pays s’avère en effet un enjeu crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. En raison de la crise énergétique, le gouvernement indien lance un processus d’enchères pour 141 nouvelles mines de charbon. Les émissions de carbone de l’Inde s’élèveraient à 2,89 milliards de mt/an en 2030.