La France a rejoint la coalition de pays s’engageant à mettre un terme d’ici à la fin 2022 au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles sans techniques de capture du carbone, a annoncé vendredi la ministre de la Transition écologique.
« Décision de cohérence pour la France »
« La signature de cet accord, c’est une décision de cohérence pour la France qui a toujours été parmi les pays ambitieux pour le climat », a indiqué Barbara Pompili à la presse à Glasgow. « La réussite de l’accord de Paris et la lutte contre les dérèglements climatiques impliquent nécessairement de tourner la page des énergies fossiles », a-t-elle ajouté.
La semaine dernière, lors de la COP26 à Glasgow, une vingtaine de pays dont les États-Unis, rejoints depuis par quelques autres dont l’Allemagne, avaient lancé cette coalition saluée comme un premier pas dans la bonne direction par les ONG climat.
Mais les militants français avaient critiqué l’absence de la France parmi les signataires, d’autant que Paris faisait partie depuis avril d’une autre coalition « Export Finance for Future » (E3F), qui vise à mettre fin, à un horizon encore indéfini, au financement public des projets impliquant des énergies fossiles à l’export.
« Le gouvernement français succombe enfin à la pression »
« Le gouvernement français succombe enfin à la pression diplomatique et de la société civile. C’est une victoire cruciale après des années de mobilisation contre les subventions aux combustibles fossiles à l’étranger qui détruisent le climat. Le diable est dans les détails », a commenté Anna-Lena Rebaud, de l’ONG les Amis de la Terre France.
« Enfin! », a ajouté Armelle Le Comte, d’Oxfam France. « Nous resterons vigilants sur la mise en oeuvre pleine et entière de cet engagement. Nous resterons vigilants sur la mise en oeuvre pleine et entière de cet engagement”, a-t-elle ajouté.