Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire annonce ce lundi 10 janvier 2022 sur la chaîne française LCI qu’une solution technique sera trouvée « d’ici la fin de la semaine » pour limiter la hausse des prix de l’électricité à 4% en 2022, comme l’avait promis le gouvernement.
La France limite la hausse des prix de l’électricité à 4%
Le Premier ministre Jean Castex s’était engagé fin septembre 2021 à limiter la hausse des tarifs de l’électricité à 4%, afin d’épargner le pouvoir d’achat des ménages.
Le gouvernement a déjà baissé la taxe sur la consommation d’électricité (CSPE), « au plus bas de ce qui est possible au titre des règles européennes », déclare Bruno Le Maire sur LCI, mais cela ne couvre que « jusqu’à 16 ou 17% d’augmentation du prix de l’électricité ».
Or, le gouvernement s’attend à ce que la hausse soit plutôt de l’ordre de 38 à 40%, d’où la nécessité d’une solution complémentaire pour la contenir.
« Tenir la promesse »
« La négociation n’a pas encore définitivement abouti, les discussions se poursuivent. Je pense que d’ici la fin de la semaine, nous aurons la solution technique pour protéger et les Français et les entreprises », assure-t-il.
Pour le moment, la baisse de la fiscalité sur l’électricité représente un coût de 8 milliards d’euros pour l’Etat. Selon le ministre, cela « coûtera ce que nous aurons décidé in fine de faire pour tenir la promesse du Premier ministre ».
Bruno Le Maire a également assuré que cette promesse ne valait pas seulement pour le début de l’année, mais « pour toute l’année 2022 ».
Réforme du marché européen de l’électricité
La flambée des cours de l’électricité est alimentée par de nombreux facteurs, comme les tensions pour l’approvisionnement cet hiver et la hausse des prix des quotas de CO2 sur les marchés du carbone, sur lesquels les entreprises échangent des « droits à polluer » alloués en nombre limité par les autorités.
À long terme, la France espère une réforme du marché européen de l’électricité pour que les cours reflètent plus fidèlement les prix réels dans chaque pays, alors qu’ils sont aujourd’hui calés sur les coûts des centrales à gaz et au charbon, qui atteignent aujourd’hui des sommets.