La France s’apprête à lancer une consultation d’envergure sur sa stratégie énergie et climat, orchestrée par la Commission nationale du débat public (CNDP). Cette démarche vise à recueillir les avis sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et la stratégie nationale bas carbone (SNBC), essentielles pour les objectifs 2030. L’annonce faite par le Premier ministre Gabriel Attal reflète l’importance accordée aux énergies nucléaire et renouvelables ainsi qu’à la réduction des émissions de carbone.
Les attentes des acteurs environnementaux
Les ONG environnementales, ayant rencontré le Premier ministre, espèrent un engagement politique fort derrière cette consultation, alors que la France est en retard sur ses objectifs climatiques. Anne Bringault, du Réseau action climat, souligne l’importance d’intégrer les retours de cette consultation dans les décisions finales, une démarche cruciale pour aligner la France sur ses engagements climatiques.
Retard et révision du projet de loi sur l’énergie
Le projet de loi sur l’énergie, initialement prévu pour début février, a subi plusieurs reports et modifications. Retiré de l’agenda parlementaire jusqu’à l’été, ce projet était censé définir les objectifs de production énergétique et de réduction des émissions de CO2. Ces retards s’expliquent par des difficultés à former une majorité parlementaire et à finaliser les consultations.
Consultations précédentes et futures
Une première consultation en ligne avait déjà été réalisée suite à la publication de la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC). Cependant, son compte-rendu n’a pas été publié, laissant des questions en suspens sur l’intégration des contributions des parties prenantes. La prochaine consultation, annoncée sans calendrier précis, vise à combler ces lacunes et à renforcer le dialogue.
Face à ces enjeux, le gouvernement souligne la nécessité de trouver de nouveaux consensus autour de la stratégie pour l’énergie et le climat. Une démarche qui s’inscrit dans une volonté de renforcer la participation citoyenne et de prendre en compte un large éventail d’opinions et d’expertises pour façonner la politique énergétique de la France.