La France renouvelle bientôt ses plans quinquennaux de politique climatique. La stratégie sera définie par une loi de programmation sur l’énergie et le climat, prévue au premier semestre 2023.
La France sensibilise sur les enjeux de la transition
La consultation prévue par le ministère de la Transition écologique comportera une série de questions regroupées en 12 thèmes. Il s’agit de recueillir les avis du public, en identifiant les leviers politiques privilégiés par les Français. De plus, des cahiers d’acteurs sont prévus pour les entreprises, les acteurs économiques et institutionnels.
Mais la concertation doit aussi sensibiliser sur les enjeux de la transition. Isabelle Jarry, nommée garante de la consultation, était déjà garante en 2017 sur la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Elle déclare avoir observé depuis « un « éveil écologique de nos concitoyens ».
4 renouvellements stratégiques pour répondre aux objectifs européens
Au premier semestre 2024 aura lieu la révision quinquennale de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2019. La France va renouveler au même moment sa SNBC adoptée en 2015 et révisée en 2017-2018.
La loi de programmation sur l’énergie et le climat doit fournir un nouveau cadre à ces programmes. La France va donc s’adapter au nouvel objectif européen du « fit for 55 » : réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. La PPE et la SNBC mettront en œuvre les grandes orientations définies par la loi de début 2023.
Neutralité carbone en 2050
Il s’agit donc d’intégrer ces différents plans dans un même processus. Celui-ci intègre aussi le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), qui sera renouvelé en même temps. Ce plan-ci ne vise pas la lutte contre le réchauffement climatique, mais l’adaptation de la société à celui-ci.
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, rappelle que l’objectif est « la neutralité carbone en 2050 ». La loi de programmation doit initier « une décennie de transition » en accélérant la décarbonation. Mme Pompili souligne que la France est encore dépendante « aux deux tiers » des énergies fossiles.