Des représentants des gouvernements français et polonais ainsi que les gestionnaires de réseaux de transport d’électricité, Réseau de Transport d’Électricité (RTE) et Polskie Sieci Elektroenergetyczne (PSE), se sont réunis le 14 mai à Varsovie dans le cadre d’un atelier bilatéral. Cet échange technique, organisé dans le prolongement du Traité de Nancy récemment signé, visait à aligner les stratégies d’investissement dans les réseaux électriques et à renforcer la sécurité d’approvisionnement sur le marché européen.
Investissements partagés et équité des contributions
La réunion, coprésidée par Laurent Kueny, Directeur de l’Énergie au ministère français de l’Industrie et de l’Énergie, Wojciech Wrochna, Secrétaire d’État au ministère polonais de l’Industrie, Thomas Veyrenc, Directeur général de RTE, et Grzegorz Onichimowski, Président de PSE, a porté sur les conditions de financement et de répartition des coûts liés aux infrastructures transfrontalières. Les discussions ont mis en lumière la nécessité de mécanismes communs garantissant que tous les États membres contribuent de manière équitable aux capacités du réseau.
Les enjeux liés à la production électrique de base ont également été examinés, notamment leur rôle dans la stabilité du système et les incitations à maintenir des investissements privés dans ces installations. Les responsables ont souligné la nécessité d’un cadre européen révisé intégrant ces considérations dans une logique de solidarité énergétique.
Planification coordonnée et modélisation conjointe
Les participants ont abordé les congestions internes comme un obstacle à l’efficacité des flux transfrontaliers. Une meilleure prise en compte de ces contraintes dans la planification du réseau a été jugée indispensable. Les parties ont convenu d’intensifier la collaboration entre PSE et RTE, notamment à travers la modélisation technique des systèmes, pour éclairer les futurs arbitrages réglementaires et financiers du marché intérieur de l’électricité.
Des recommandations conjointes seront formulées dans les prochains mois afin d’alimenter les révisions attendues du cadre européen de sécurité énergétique. Le renforcement de la coopération bilatérale devrait permettre une intégration plus fluide des projets d’infrastructure tout en soutenant la mobilisation de capitaux privés.
« Ce dialogue technique montre notre volonté de construire un socle d’investissements partagés, soutenu par une approche équilibrée des responsabilités entre États membres », a déclaré Thomas Veyrenc à l’issue de l’atelier.