Les exportations d’électricité de la France ont atteint un niveau sans précédent en 2024, rapportant 5 milliards d’euros, selon les données communiquées par Réseau de Transport d’Électricité (RTE). Cette performance repose sur une augmentation des volumes exportés qui a compensé la baisse des prix de marché.
Une hausse des volumes malgré des prix en repli
Avec 101,3 térawattheures (TWh) exportés, les flux d’électricité ont atteint un sommet historique. Le solde net des exportations s’établit à 89 TWh, dépassant le précédent record de 2002 (76 TWh). Cette dynamique a été portée par une production nationale abondante et des prix compétitifs sur les marchés européens. En comparaison, les prix de l’électricité sur le marché au comptant en France se sont établis à 58 euros/MWh en moyenne en 2024, contre 97 euros/MWh en 2023 et 276 euros/MWh en 2022.
Les principaux importateurs de l’électricité française
Parmi les premiers acheteurs d’électricité française, l’Italie arrive en tête avec 32 % des exportations, suivie par l’Allemagne (18 %) et la Belgique (15 %). Ces flux sont le résultat d’une offre française compétitive, soutenue par une production nucléaire renforcée après les difficultés rencontrées en 2022 liées à la corrosion sous contrainte dans certaines centrales.
Un solde commercial positif mais un impact limité sur la facture énergétique
La balance commerciale de l’électricité affiche ainsi un solde de 5 milliards d’euros, équivalant au montant brut des exportations. Les importations d’électricité, bien que présentes à certains moments de l’année, ont bénéficié de prix bas grâce à une production décarbonée abondante en Europe.
Malgré cette performance record, le secteur électrique représente une part limitée dans la balance énergétique globale de la France. En 2024, les importations de combustibles fossiles ont coûté plus de 64 milliards d’euros, soulignant le poids toujours prédominant des énergies fossiles, qui comptent pour près des deux tiers de la consommation énergétique du pays.