L’Assemblée nationale française a adopté de manière définitive un projet de loi ouvrant la voie à la conversion de la centrale thermique de Saint-Avold, située en Moselle, actuellement alimentée au charbon. Cette décision législative, prise à l’unanimité des députés présents, répond à un engagement formulé par le président Emmanuel Macron en 2023, visant à transformer le site pour fonctionner au gaz naturel et au biogaz d’ici 2027.
Une étape juridique clé pour GazelEnergie
Le texte voté vient lever un obstacle législatif qui freinait jusqu’à présent le projet de reconversion de la centrale, exploitée par GazelEnergie. La société s’est dite prête à engager les investissements nécessaires pour cette transition, qui implique des modifications importantes de l’infrastructure actuelle. Ce changement d’orientation technologique permettrait de maintenir l’activité industrielle sur place, alors que 500 emplois directs et indirects sont associés à ce site énergétique.
Les débats parlementaires ont également permis d’évoquer la situation de la seconde centrale à charbon encore active en France, située à Cordemais, en Loire-Atlantique. Un volet du texte prévoit l’élaboration d’un plan spécifique pour son avenir, à la suite d’un travail mené par des sénateurs de la région concernée. L’opérateur Électricité de France (EDF) avait annoncé en septembre la fermeture définitive de cette installation.
Pression politique pour une planification énergétique clarifiée
Lors de la présentation du projet, Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, a souligné l’importance de ce texte pour donner de la visibilité aux acteurs industriels dans le contexte de la réorganisation du mix énergétique national. Il a confirmé la volonté du gouvernement d’adopter rapidement une nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sous forme de décret.
Le ministre a insisté sur la nécessité d’associer le Parlement à cette démarche, affirmant que les futurs ajustements découleront des débats entre les représentants élus. Plusieurs parlementaires, dont la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, et le député Julien Brugerolles, ont insisté sur l’importance de soumettre les orientations énergétiques nationales à une discussion et à un vote parlementaire.