La Finlande enquête sur un sabotage sous-marin impliquant un pétrolier russe en mer Baltique

La Finlande soupçonne un navire russe d’avoir endommagé un câble sous-marin reliant le pays à l’Estonie. L’Otan et les États riverains se mobilisent face à cette menace croissante.

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Un câble sous-marin stratégique reliant la Finlande à l’Estonie a été endommagé, déclenchant des soupçons de sabotage. Le câble EstLink 2, essentiel pour la transmission d’électricité entre les deux pays, est désormais hors service. Les réparations, estimées à sept mois, sont nécessaires avant son retour en fonctionnement, a annoncé l’opérateur Fingrid.

L’incident est attribué au pétrolier Eagle S, battant pavillon des Îles Cook, suspecté d’appartenir à la « flotte fantôme » russe. Cette flotte est utilisée pour contourner les sanctions économiques occidentales, en transportant du pétrole sous des pavillons étrangers. L’enquête ouverte en Finlande pour « sabotage aggravé » se concentre sur une ancre de ce navire, qui aurait endommagé le câble lors de son passage.

Les tensions en mer Baltique s’intensifient

Cet incident survient dans un contexte déjà tendu. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la mer Baltique est le théâtre d’opérations qualifiées de « guerre hybride » par les experts. Les infrastructures critiques, notamment les câbles sous-marins et les connexions énergétiques, sont devenues des cibles fréquentes.

L’Otan a réagi rapidement, annonçant un renforcement militaire dans la région. Mark Rutte, secrétaire général de l’organisation, a exprimé son soutien à la Finlande et a appelé à une vigilance accrue pour sécuriser les infrastructures vitales. Le ministre de la Défense estonien, Hanno Pevkur, a confirmé l’envoi de patrouilles pour protéger les connexions énergétiques.

L’impact économique et géopolitique

Ces attaques ciblées mettent en lumière les enjeux stratégiques de la mer Baltique, une zone clé pour le transit énergétique en Europe. Elles soulignent également la nécessité pour les États riverains de collaborer pour renforcer leur sécurité.

L’Union européenne, en concertation avec l’Otan, a annoncé de nouvelles sanctions visant la « flotte fantôme » russe, déjà à l’origine de plusieurs perturbations dans la région. Les mesures devraient inclure des restrictions renforcées sur les navires battant pavillon de complaisance.

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