Le 21 novembre dernier, lors d’un événement en ligne de She Changes Climate, Sultan Al Jaber, président de la COP28 et PDG d’Adnoc, a discuté de l’avenir des énergies fossiles. Confronté par Mary Robinson, il a rejeté les discours alarmistes, affirmant que la sortie des énergies fossiles n’est pas une condition sine qua non pour atteindre l’objectif de 1,5°C.
La Position Nuancée d’Al Jaber
Al Jaber souligne la nécessité d’une transition énergétique, mais appelle à une approche pragmatique et réaliste. Il met en avant l’importance de développer un système énergétique futur avant de se détacher complètement des combustibles fossiles, soulignant le rôle des pays développés dans ce processus.
Le Débat Scientifique et Économique
Cette position s’appuie sur la science et la réalité économique, visant à maintenir l’objectif de 1,5°C. Al Jaber insiste sur une réduction graduelle des énergies fossiles, tout en relevant leur rôle dans le futur système énergétique.
Le Rapport de l’Agence Internationale de l’Énergie
Selon un rapport de l’AIE, une diminution de 83% de la production d’énergies fossiles est nécessaire d’ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone. Cela implique une production résiduelle significative, ce que la présidence de la COP28 souligne pour appuyer l’argument d’Al Jaber.
Les déclarations d’Al Jaber à la COP28 soulèvent des questions critiques sur l’équilibre entre les impératifs climatiques et les considérations économiques. Cette approche modérée reflète la complexité des négociations climatiques, tout en suscitant des réactions variées au sein de la communauté internationale.