La consommation d’électricité au Kenya a atteint un sommet inédit avec un pic de 2 362,28 mégawatts (MW) sur le réseau national, révélant l’impact direct de la dynamique industrielle et de l’urbanisation rapide dans le pays. Ce niveau de demande, jamais observé auparavant, est attribué à la croissance de la production manufacturière, à l’expansion des villes et à la hausse de la consommation domestique, selon la Kenya Electricity Generating Company PLC (KenGen).
Les centrales géothermiques et hydrauliques en première ligne
Les centrales géothermiques de KenGen ont généré 13 678,35 mégawattheures (MWh) sur la période considérée, ce qui correspond à 31,85 % du volume total injecté sur le réseau. Les centrales hydrauliques de la société ont assuré 10 915,93 MWh, soit 25,42 % de l’électricité distribuée, d’après les statistiques publiées par l’Energy and Petroleum Regulatory Authority (EPRA). Ensemble, ces sources ont couvert plus de 57 % de la production quotidienne du pays, confirmant la position stratégique de KenGen dans le secteur énergétique kenyan.
Performance exceptionnelle des barrages stratégiques
La centrale de Kiambere s’est distinguée en dépassant de 23,31 % les attentes avec une production de 2 908 MWh. Les sites hydroélectriques majeurs comme Gitaru, Kamburu et Masinga ont également renforcé l’offre d’électricité, malgré des variations notables des débits fluviaux dans le réseau en cascade. Selon KenGen, la contribution de l’hydroélectricité demeure essentielle pour stabiliser le coût de l’énergie dans le pays, l’hydro représentant la source la moins onéreuse du mix national.
Besoins d’investissements dans le transport et perspectives énergétiques
La demande totale sur la journée a atteint 42 943,11 MWh, intégrant l’électricité produite à partir de sources thermiques, éoliennes et les apports des interconnexions avec l’Ouganda et l’Éthiopie. KenGen souligne que la fourniture stable issue des ressources locales, principalement la géothermie et l’hydraulique, a permis d’assurer la stabilité du réseau sans délestage signalé.
Des lignes de transport, dont Muhoroni-Chemosit et Kisumu-Muhoroni, ont néanmoins dépassé 120 % de leur capacité, signalant la nécessité d’investissements urgents dans le réseau électrique pour accompagner la croissance de la demande nationale. Le directeur général de KenGen, Peter Njenga, a réaffirmé l’objectif de livrer 1 500 MW de capacité additionnelle sur dix ans, exclusivement à partir de sources renouvelables.