La demande de pétrole devrait, selon l’OPEP, baisser en 2022. Celle-ci devrait ralentir pour atteindre les 3,1 millions de bpj. Ces conclusions de l’OPEP entrent en contradiction avec celles de l’IEA prévoit une hausse de la demande.
Les prévisions de l’OPEP sont revues à la baisse pour la troisième fois de l’année. Cela résulte notamment des effets économiques de l’invasion russe en Ukraine, de l’inflation et du contexte de sortie de pandémie mondiale.
Le rapport mensuel de l’organisation a ainsi rétrogradé ses prévisions pour la demande de pétrole de 3,2%. Effectivement, le niveau des prix et la reprise de cas de coronavirus en Chine ont touché les projections de croissance de l’OPEP pour 2022.
Son rapport indique:
« Les fondamentaux du marché pétrolier mondial ont poursuivi leur forte reprise pour atteindre les niveaux d’avant l’épisode COVID-19 pendant la majeure partie du premier semestre 2022, bien que des signes de ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et de la demande de pétrole soient apparus. »
Demande de pétrole et baisse de la croissance
Dans cette perspective, l’OPEP a abaissé ses prévisions de croissance de l’économie mondiale pour 2022 à 3,1 %. Jusqu’alors, elles se situaient à 3,5 %. Les mêmes prévisions devraient, pour l’instant, être reconduites pour 2023.
L’OPEP commente:
« Il s’agit toutefois d’une croissance encore solide, si on la compare aux niveaux de croissance pré-pandémique. Par conséquent, il est évident qu’un important risque de baisse prévaut. »
Les prix du pétrole risquent néanmoins de rester hauts.
Face à cela, les pays de l’OPEP+ continuent d’augmenter leur production de pétrole après les réductions records pendant la pandémie en 2020. Cependant, ces augmentations restent contrastées avec des objectifs qui ne sont pas atteints par tous.
Cette situation résulte d’un sous-investissement dans les champs pétrolifères de certains pays et de la perte de production de la Russie. En juillet 2022, l’OPEP augmentait sa production de 162.000 bpj. Pour rappel, elle était censée l’augmenter de 56.000 barils de plus.
D’après ses perspectives pour 2023, l’OPEP estime que le marché pourrait rester tendu. Sa projection de croissance de la demande mondiale se maintient néanmoins 2,7 millions de bpj.
En parallèle, l’OPEP prévoit une accélération de la croissance du pétrole de schiste aux États-Unis. Malgré des prévisions en baisse, elle devrait encore augmenter de 800.000 bpj en 2023, contre 740.000 bpj en 2022.