La Croatie souhaite investir 180 millions d’euros pour la construction d’un nouveau gazoduc. Cette démarche s’inscrit dans la volonté du pays de sécuriser son approvisionnement en gaz. En outre, la nouvelle installation permettrait de double la capacité du terminal de GNL de l’île de Krk.
Par ailleurs, le contexte actuel reflète une stratégie qui se développe à l’échelle européenne. Les pays européens, dépendants de l’approvisionnement en gaz russe, tentent de diversifier leur approvisionnement. De fait, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a déclenché toute une série de controverses au niveau de l’approvisionnement.
Il s’agit d’un processus véhiculé par l’UE, qui s’est établi depuis mars 2022. De fait, les pays membres de l’UE fournissent des efforts progressifs pour s’affranchir de la dépendance vis-à-vis du gaz russe. Par ailleurs, depuis juillet 2022 la Commission européenne a proposé la baisse de la consommation de gaz de l’UE de 15% d’ici le printemps.
La guerre en Ukraine a également introduit l’incertitude concernant la sécurité d’approvisionnement énergétique en Europe. La Russie, ayant baissé les livraisons de gaz vers l’Europe, pousse le continent à réagir rapidement. De fait, actuellement, Nord Stream 1 n’achemine que 20% des volumes de gaz convenus.
La Croatie veut développer son terminal GNL
Le nouveau gazoduc croate reliera Zlobin à Bosiljevo. Ainsi, la capacité du terminal GNL de l’île de Krk passera de 2.6 milliards de m3 de gaz par an à 6.1 milliards de m3.
L’augmentation des volumes permettra également d’accroitre les capacités d’importation du terminal. Volonté qui avait été formulée par le premier ministre croate en mars 2022. Ceci constitue également une chance pour l’Europe, qui pourra bénéficier de volumes supplémentaires.
Depuis son entrée en fonction en 2021, le terminal de l’île de Krk a permis la diversification de l’approvisionnement de la Croatie. Le pays était alors très dépendant du gaz russe mais il comptait également sur sa propre production ainsi que celle de plusieurs pays d’Europe centrale.
Davor Filipovic, ministre croate de l’énergie, déclare que la construction du gazoduc est une décision stratégique. Ce gazoduc permettra de sécuriser l’approvisionnement en gaz du pays. De plus, il affirme que cela permettra à la Croatie de se positionner en tant que leader énergétique dans la région.
Le projet sera financé en partie financé par des fonds de l’Union européenne. Cette dernière, dans le cadre de REPowerEU, prévoit l’investissement de 210 milliards d’euros. Ceci afin de supprimer progressivement les importations de combustibles fossiles russes. Des allocations de budget de l’État croate permettront également le financement du gazoduc.