En 2023, le Canada a enregistré une baisse de 3,9 % de sa production électrique, la plus faible depuis des années, malgré l’ajout de nouvelles capacités de production. Selon Statistique Canada, cette baisse est principalement due à des conditions météorologiques défavorables, exacerbées par un été record et une précipitation inhabituellement basse.
Impact régional profond
Les provinces de Manitoba, Colombie-Britannique et Québec, dépendantes de l’hydroélectricité, ont été durement touchées, ayant dû augmenter l’utilisation de combustibles fossiles ou importer de l’énergie. Le Québec a même réduit ses exportations d’électricité.
Situation aux États-Unis
Aux États-Unis, l’EIA rapporte une réduction de 11% de la production d’hydroélectricité en 2023, la plus basse en 22 ans. D’après l’agence fédérale, « la baisse a suivi des niveaux de précipitations modestes l’année précédente et une vague de chaleur au printemps qui a fait fondre la couverture neigeuse assez rapidement pour épuiser l’approvisionnement en eau nécessaire à la génération pendant l’été. »
Conséquences et réactions
Cette tendance à la baisse pourrait compromettre les plans d’utilisation de l’hydroélectricité pour atteindre les objectifs d’émission de carbone. Hydro-Québec, par exemple, envisage de développer entre 3,800 et 4,200 mégawatts de nouvelle génération hydroélectrique, mais ces projets pourraient être menacés par un climat plus sec.
Implications globales et réflexions
« Étant donné l’ampleur du défi présenté par la réduction des émissions et le fait que des sources existantes non émettrices comme l’hydro peuvent devenir moins abondantes, la société doit reconnaître qu’il y aura moins d’énergie disponible à l’avenir, » a déclaré David Hughes, analyste énergétique à The Tyee.
La crise de l’eau en Amérique du Nord met en lumière la nécessité urgente d’adapter les stratégies énergétiques aux réalités du changement climatique et de rechercher des solutions durables pour maintenir la sécurité énergétique.