La crise énergétique se poursuit. Les craintes quant à une pénurie d’énergie se multiplient. Ainsi, les gouvernements de l’UE multiplient les stratégies pour protéger les citoyens et les entreprises de la flambée des prix. Selon une étude de Bruegel, ils ont affecté quelque 500 milliards d’euros.
La crise énergétique coûte cher
La flambée des prix du gaz et de l’énergie se poursuit. Ainsi, les gouvernements mettent en place de nombreuses mesures. Celles-ci visent à limiter les prix de détail de l’électricité. Cela passe par une réduction des taxes sur l’énergie ou encore par des subventions aux consommateurs.
Dans ce contexte de crise énergétique, les 27 ont alloué 314 milliards d’euros. En Grande-Bretagne, le montant atteint les 178 milliards d’euros. À cette somme, il faut y ajouter le montant alloué aux nationalisations, au renflouement ou même à l’octroi de prêts aux entreprises du secteur de l’énergie. Ainsi, les membres de l’UE ont dépensé 450 milliards d’euros.
Si ces mesures sont censées être temporaires, le renforcement de l’intervention de l’État est à souligner. Selon Bruegel, cette intervention devient « structurelle ».
Par ailleurs, le groupe de réflexion met en garde. Simone Tagliapietra, membre de Bruegel, explique:
« Cette situation n’est clairement pas viable du point de vue des finances publiques. Les gouvernements disposant d’une plus grande marge de manœuvre budgétaire géreront inévitablement mieux la crise énergétique en surpassant leurs voisins pour les ressources énergétiques limitées pendant les mois d’hiver. »
Des dépenses inégales
De fait, les dépenses pour faire face à la crise énergétique varient selon les pays de l’UE. Ainsi, l’Allemagne, première économie de l’Union européenne, dépense le plus. Alors que sa production industrielle est en baisse, elle multiplie les tentatives pour sauver ses entreprises.
Berlin a alors alloué 100 milliards d’euros. À titre de comparaison, l’Italie a dépensé 59 milliards d’euros et l’Estonie a mis de côté 200 millions d’euros. De fait, pour lutter contre la crise énergétique, la Croatie, la Grèce, l’Italie et la Lettonie consacrent plus de 3% de leur PIB.
Face à cette tendance, l’UE propose des mesures applicables à l’échelle de l’Union européenne. Il s’agit alors de faire face à la crise énergétique en superposant une réaction coordonnée aux mesures nationales.