En Chine, malgré des gains de productivité et l’augmentation des stocks de charbon la crise n’est pas finie.
Energie recherchée pour produire de l’électricité, le charbon a vu son prix atteindre un niveau historique. En effet, son action cotait 1982 yuans la tonne mi-octobre à la suite des craintes de pénurie. Toutefois, ce lundi, il était redescendu à 821,2 yuans équivalant à 128,51 dollars.
Au nord du pays il passait de 2545 à 1090 yuans/t le 29 novembre.
Le gouvernement, en décidant de fermer plusieurs mines et de stopper les importations australiennes s’est rendu responsable du gonflement des prix. En réaction et pour en limiter les effets, il a augmenté sa production nationale tout en important davantage.
En dépit d’une chute des prix, le charbon reste à un niveau très éloigné de ses standards habituels. Ceux-ci sont situés autour de 550 yuans alors même qu’ils atteignaient, l’hiver dernier, 600 yuans la tonne. C’est la raison pour laquelle l’Etat souhaite parvenir à de nouvelles baisses en imposant aux acteurs du marché une fourchette raisonnable.
Ainsi il semble pertinent de se questionner sur ce qu’entend le gouvernement par « raisonnable ».
La commission nationale du développement et de la réforme (NDRC) a souhaité rassurer sa population. Elle a donc annoncé qu’il y aurait une recrudescence de stocks d’ici la fin du mois de novembre.
Par ailleurs, la production quotidienne de charbon est six fois plus importante que la consommation nationale. De plus, les importations maritimes ne cessent d’évoluer atteignant pratiquement le double des quantités commandées en novembre 2020 (selon les données de Refinitiv).
Malgré une baisse du prix vraisemblablement imminente, il est impossible de prévoir le coût imaginé par Pékin. Il est important de préciser que lors des douze derniers mois, le prix planché était de 686,6 y/t (net).
Graphique – prix du charbon en chine comparé aux exportations : Pasted image 1638239758345.png (904×567) (thomsonreuters.com)