Le groupe d’ingénierie sud-coréen Doosan Enerbility a récemment signé un accord stratégique avec le Centre international pour la non-prolifération nucléaire, affilié à l’école de troisième cycle KEPCO International Nuclear Graduate School (KINGS). Cet accord vise à renforcer les efforts mondiaux en matière de non-prolifération nucléaire et à accélérer les exportations de technologies nucléaires.
L’accord, signé le 26 décembre lors d’une cérémonie officielle, a réuni plusieurs représentants de haut niveau, dont Joo-ho Whang, président de la fondation éducative de KINGS, et Jongdoo Kim, directeur général du groupe nucléaire de Doosan Enerbility. Cette collaboration met en lumière une nouvelle dynamique entre les secteurs académique et industriel en Corée du Sud.
Un axe stratégique pour les exportations nucléaires
Les partenaires se concentreront sur l’élaboration de politiques d’exportation et la création d’un environnement favorable pour accroître la compétitivité de la Corée du Sud sur le marché mondial de l’énergie nucléaire. En coopération étroite avec les États-Unis, ils visent à renforcer la sécurité nucléaire et à consolider la chaîne d’approvisionnement locale.
Un des volets clés de cet accord est le développement de réacteurs modulaires de petite taille (SMR). Ces technologies, adaptées à la demande énergétique croissante alimentée par des centres de données en intelligence artificielle, représentent une opportunité stratégique pour les exportations sud-coréennes.
Promouvoir une culture de non-prolifération
Au-delà des considérations économiques, l’accord inclut des initiatives pour promouvoir des applications pacifiques de l’énergie nucléaire. Cela inclut la construction d’une culture de non-prolifération, élément central des objectifs de coopération.
Le Centre international pour la non-prolifération nucléaire, établi par KINGS en juillet 2024, joue un rôle crucial dans ce partenariat. Il collabore actuellement avec des institutions telles que l’Administration nationale de la sécurité nucléaire des États-Unis et les laboratoires Sandia. Ces efforts visent à couvrir des domaines allant des grandes centrales nucléaires aux technologies de démantèlement et de gestion des combustibles usés.
Un soutien gouvernemental affirmé
Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des politiques énergétiques annoncées par le gouvernement sud-coréen. En juillet 2022, une feuille de route a été établie pour maintenir la part du nucléaire dans le mix énergétique à un minimum de 30 % d’ici 2030, tout en visant l’exportation de 10 centrales nucléaires d’ici la même année.
Le mois suivant, un protocole d’accord a été signé entre le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie, Doosan Enerbility et d’autres acteurs du secteur nucléaire. Cet engagement vise à revitaliser l’écosystème de l’industrie nucléaire en créant de nouveaux emplois, en développant des technologies communes et en renforçant la neutralité carbone.
Selon Jongdoo Kim, directeur général du groupe nucléaire de Doosan Enerbility, cet accord représente une avancée significative pour renforcer la compétitivité de la Corée du Sud sur le marché mondial.