COP27, après la visite de Nancy Pelosi, à Taiwan, la Chine arrête les négociations sur le climat avec les États-Unis. Cette décision laisse entrevoir un sérieux défi lors de la conférence des Nations Unis qui se déroulera en novembre.
Tensions sino-américaines
Avant la COP27, cette tension résulte de la demande de retrait de la Chine de la liste des pays en développement. En effet, cette demande du Sénat américain modifierait le positionnement de la Chine au cours des négociations. Ainsi, les relations entre les deux puissances se tendent avant la rencontre internationale en Égypte.
Dans les négociations à venir, la Chine cherchera à établir un nouveau partenariat avec les pays en développement. L’objectif sera de stimuler les investissements dans les énergies renouvelables. Il s’agira également de repousser les barrières commerciales faites au nom de la protection de l’environnement.
Des propositions pour un partenariat mondial pour l’énergie propre émergent. La Chine s’engageait à canaliser les investissements et à réduire les coûts de mise en œuvre de ces énergies. Pékin se tournera probablement vers les BRICS, l’Union africaine et l’Asie du Sud-Est.
La Chine, qui axe son développement sur l’énergie propre, compte recourir au charbon pendant encore plusieurs années. Le charbon représente 65% de la production du pays et ne devrait pas diminuer avant 2030. La cause résulterait des difficultés liées à la conjoncture comme le Covid-19 ou la crise de l’énergie.
Taxe carbone
En outre, le pays s’inquiète de la décision des régions développées de pousser les pays en développement à accélérer la décarbonation. L’objectif est d’augmenter le prix du carbone. Ainsi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi déclare:
« Face aux défis mondiaux, toutes les parties devraient rejeter l’unilatéralisme, la rivalité géopolitique et les barrières vertes ».
Le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) constitue une probable solution. Des discussions entre l’Union européenne et la WTO sont en cours. La Chine est le principal partenaire commercial de l’Union pour les produits couverts par le CBAM, comme l’acier.
Pékin craint que ce mécanisme engendre un impact négatif sur la sécurité des données. En outre, le pays indique qu’une taxe carbone coûteuse affecterait négativement la compétitivité des coûts des produits d’exportations. En outre, la COP27 constitue une occasion, pour la Chine et l’Union européenne de discuter de ce mécanisme.
Outre la COP27, la question subsiste sur la participation de la Chine au Climate Club. Cette rencontre, promue par Olaf Scholtz et adoptée par le G7, souhaite accélérer l’action climatique internationale. Ainsi, l’un des objectifs de ce format est de permettre aux pays de nouer des partenariats dans l’énergie.