La consommation d’électricité a diminué de 5,4% la semaine dernière en France par rapport à la moyenne de 2014 à 2019, et de 6,6% sur les quatre dernières semaines, selon des données publiées par RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité français.
“Si la France consomme moins, c’est essentiellement du fait des grands industriels qui ont baissé leur consommation, (…) de l’ordre de ce que l’on a connu en 2008″ lors de la crise financière des subprimes, avait analysé lundi le président de RTE, Xavier Piechaczyk, au micro de Radio Classique.
La consommation électrique des ménages et du secteur tertiaire a elle aussi diminué, mais dans une moindre mesure. Sur les dernières semaines, elle est aussi “difficile” à évaluer du fait des périodes de vacances scolaires et des jours fériés, selon RTE.
Dépourvus de bouclier tarifaire, les industriels subissent de plein fouet l’explosion des prix de l’énergie, tandis que les ménages, eux, sont “beaucoup plus protégés”, avait souligné M. Piechaczyk.
“C’est une réduction de la production, donc ce n’est pas forcément une bonne nouvelle économique”, avait-il ajouté, précisant que la “seule” bonne nouvelle concernait la sécurité d’approvisionnement en électricité.
Cette diminution est légèrement moins importante que la semaine précédente, où la consommation d’électricité avait baissé de 7,6% sur une semaine et de 6,8% sur quatre semaines, par rapport à la moyenne de 2014 à 2019.
En pleine crise énergétique, RTE a mis en place un suivi hebdomadaire de la consommation d’électricité en France métropolitaine – accessible depuis son site internet – pour une meilleure “maîtrise de la consommation” durant l’automne/hiver 2022-2023.
Les données de consommation indiquées par RTE ont été “alignées sur des températures normales pour la période” et sont donc indépendantes des valeurs exceptionnellement douces relevées dans l’Hexagone aux mois d’octobre et de novembre.
Le plan de sobriété du gouvernement, présenté le 6 octobre, prévoit une réduction de la consommation d’énergie de 10% sur les deux prochaines années en France par rapport à 2019, et de 40% d’ici à 2050