La baisse est constatée sur la période du « 1er août à aujourd’hui » par rapport « à la moyenne des cinq dernières années », a précisé le ministère contacté par l’AFP. Le chiffre exclut la consommation des centrales à gaz, largement mobilisées pour compenser les difficultés du parc nucléaire français dont la production électrique est au plus bas. « On peut supposer que cela relève à la fois des prix qui incitent à réduire la consommation et aussi des efforts de sobriété », même s’il est difficile de mesurer le poids de chacun de ces facteurs, a-t-on indiqué de même source.
Comme le gaz, la consommation de l’électricité décroît aussi depuis la fin de l’été, ainsi que l’a révélé mardi RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France.
« La diminution de la consommation d’électricité corrigée des aléas météorologiques peut aujourd’hui être estimée de l’ordre de 5% par rapport à son niveau d’avant-crise sanitaire (du Covid) », a indiqué RTE mardi dans son analyse actualisée du scénario électrique pour l’hiver. « Par rapport à la tendance du premier semestre, la diminution est de l’ordre de 3 à 4% sur le mois de septembre 2022 », soit bien avant la mise en place du plan de sobriété annoncé le 6 octobre par le gouvernement.
Pour Thomas Veyrenc, directeur exécutif chargé de la stratégie, de la prospective et de l’évaluation de RTE, il est « trop tôt pour analyser les effets du plan de sobriété ». La baisse est encore plus marquée dans les grandes entreprises industrielles, où la consommation électrique a baissé selon RTE de 8 à 9% par rapport aux niveaux d’avant-crise, du fait du « ralentissement économique observé en Europe et spécifiquement (de) la hausse spectaculaire des prix de l’énergie, qui ont conduit certaines usines à arrêter ou modérer leur activité ».