Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée des questions liées à la transition écologique et à la concurrence, a tenu des propos largement relayés par les principales agences de presse internationales. Lors d’une visite officielle à Pékin précédant le prochain sommet Union européenne-Chine, elle a explicitement mis en garde contre les pratiques commerciales susceptibles de compromettre les entreprises européennes. Parmi les préoccupations évoquées, figurent notamment les impacts d’une production chinoise à bas coût financée par d’importantes subventions étatiques. L’objectif de l’Union européenne (UE) serait donc clairement de préserver la compétitivité de ses industries sans pour autant se lancer dans une guerre tarifaire.
Des propos diffusés à grande échelle
Si ces déclarations ont été initialement recueillies par l’Agence France-Presse (AFP), d’autres agences mondiales telles que Reuters ou Arab News ont également rapporté ces propos avec une précision similaire. Reuters, en particulier, a repris presque mot pour mot l’avertissement de Mme Ribera sur l’importance pour l’UE d’éviter un nivellement par le bas des normes salariales et environnementales. Cette couverture internationale témoigne de la sensibilité et de l’importance stratégique que revêt actuellement le sujet du commerce avec la Chine pour l’Union européenne. Arab News, relayant ces propos via Yahoo Finance, confirme cette tendance médiatique en abordant également la préoccupation de l’UE concernant une éventuelle saturation du marché par des biens chinois bon marché.
Enjeux industriels et commerciaux sous tension
Ces préoccupations interviennent dans un contexte marqué par des tensions économiques significatives entre l’Union européenne et la Chine. Bruxelles avait déjà manifesté sa volonté de réagir fortement à la concurrence chinoise, avec des mesures concrètes telles que l’imposition récente de droits de douane allant jusqu’à 35 % sur les véhicules électriques chinois. Une enquête sur les fabricants chinois de panneaux solaires avait également été ouverte afin d’identifier d’éventuelles pratiques commerciales déloyales. Cette stratégie vise avant tout à empêcher une détérioration des conditions économiques internes due à l’importation massive de produits chinois subventionnés.
Relations sino-américaines en toile de fond
En parallèle, Teresa Ribera a commenté la stratégie des États-Unis, notamment les décisions récentes du président américain Donald Trump, marquées par une montée du protectionnisme commercial. La représentante européenne a estimé que l’approche américaine pourrait involontairement offrir à Pékin une opportunité de renforcer sa position internationale. Ces remarques, également rapportées par plusieurs agences internationales, révèlent une dynamique diplomatique complexe, où les décisions économiques prises par Washington influencent directement les relations commerciales entre l’UE et la Chine. Dans ce contexte, l’Union européenne se retrouve dans une position délicate, cherchant à préserver ses propres intérêts économiques tout en naviguant entre deux géants commerciaux aux stratégies opposées.