La Colombie a élu, en juin dernier, à élu son nouveau président: Gustavo Petro Urrego. En matière d’énergie, il mise sur une transition énergétique accélérer et l’arrêt rapide de l’exploitation des sites pétrolifères. La Colombie étant fortement dépendante aux énergies fossiles, c’est une véritable révolution verte que tente d’entamer le nouvel élu.
Accélérer la transition énergétique de la Colombie
Toutefois, cet ambitieux programme reste difficile à mettre en place selon l’Inter-American Dialog. De fait, en Colombie, le mandat présidentiel ne dure que 4 ans et il est non-renouvelable. Ainsi, le chef d’État risque de manque de temps. De plus, il n’a pas l’assurance d’une majorité parlementaire stable.
En outre, l’interdiction de la fracturation, procédé utilisé dans l’extraction d’hydrocarbures, couplée à la fermeture de sites gaziers et pétrolifères interviendrait à un moment clé. De fait, d’ici 5ans, la consommation énergétique de la Colombie devrait dépasser la production du pays.
Un projet ambitieux et difficilement réalisable?
L’ensemble de la classe politique doute quant à la faisabilité du projet. Certains, comme le secrétaire aux finances Jose Antonio Ocampo, craignent l’arrivée de chocs économiques importants.
Jose Zapata, membre du cabinet d’avocat Holland & Knight, partage ses inquiétudes:
« L’une de mes principales préoccupations est que nous obtenions un million de nouvelles lois sous Petro ; cela ne résout pas les problèmes, cela ne fait que créer du désordre juridique. »
Des actes plus que des paroles, voilà ce que réclame l’opposition en Colombie qui s’organise déjà sous la houlette des autres institutions du pays pour réfléchir à un moyen de limiter le pouvoir du Président. Celui-ci souhaite agir par décret notamment, ce qui lui permettrait de contourner la voie parlementaire.