L’Union européenne a intensifié ses actions contre la Chine en ouvrant une enquête sur les fabricants d’éoliennes subventionnés par Pékin. Cette démarche vise à contrer les pratiques jugées déloyales qui affectent le marché européen des technologies propres, notamment les éoliennes, en étudiant spécifiquement le développement de parcs éoliens dans plusieurs pays européens. En réponse, Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la Chine, a déclaré : « Je pense que le monde extérieur s’inquiète des tendances protectionnistes croissantes de l’Union européenne ». Elle a ajouté que « la Chine est très inquiète des mesures discriminatoires prises par les Européens contre des entreprises et même des industries chinoises. »
Contexte des tensions commerciales
L’UE a étendu son enquête au-delà des secteurs de l’automobile, du ferroviaire et des panneaux solaires pour inclure désormais les éoliennes. « Aujourd’hui, nous lançons une nouvelle enquête sur les fournisseurs chinois d’éoliennes, » avait annoncé la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. « Nous étudions les conditions de développement de parcs éoliens en Espagne, en Grèce, en France, en Roumanie et en Bulgarie, » précisait-elle.
Arguments économiques et réactions
Selon Margrethe Vestager, Pékin exporte « à bas prix » vers le reste du monde pour compenser son propre ralentissement économique. « Le résultat est qu’aujourd’hui, moins de 3% des panneaux solaires installés dans l’UE sont produits en Europe, » soulignait-elle, indiquant une stratégie chinoise étendue également aux semi-conducteurs et autres technologies propres.
Visite et commentaires de Yellen
Ces remarques de la commissaire européenne ont suivi une visite en Chine de la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, qui exprimait également des préoccupations. « Washington ‘n’acceptera pas’ le déferlement de produits chinois vendus à perte sur le marché mondial, comme cela est déjà arrivé par le passé, » avait-elle averti, faisant écho aux inquiétudes européennes.
Réponse chinoise et impact sur les relations
Mercredi, Mao Ning a dénoncé le « protectionnisme » européen. « Le protectionnisme ne peut pas régler les propres problèmes de l’UE, il protège les retards de développement (…) et provoque des pertes multilatérales, » jugeait-elle. « Nous demandons instamment à la partie européenne de respecter les règles de l’OMC et les principes du marché, et la Chine préservera fermement les droits et les intérêts légitimes des entreprises chinoises, » concluait la porte-parole.
L’Union européenne et la Chine continuent de naviguer dans un climat commercial tendu, avec des implications significatives pour le commerce mondial et la politique de concurrence. Les enquêtes en cours pourraient redéfinir les relations commerciales et la stratégie industrielle dans les technologies propres.