La Chine a affirmé son opposition aux nouvelles sanctions que l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni envisagent de réimposer à l’Iran dans le cadre de son programme nucléaire. Pékin considère que cette mesure compromettrait les efforts de négociation actuellement en cours. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que l’imposition de sanctions n’était pas favorable au renforcement de la confiance entre les parties ni à la reprise rapide des discussions.
Une position divergente sur la scène internationale
L’Iran a indiqué coopérer avec la Chine et la Russie afin de contrer la réactivation des sanctions européennes. Ces restrictions avaient été allégées après la signature d’un accord conclu en 2015, qui imposait des limitations au programme nucléaire iranien en échange d’un assouplissement des mesures punitives. Selon les dispositions de ce texte, dont l’échéance est fixée au mois d’octobre, chaque signataire conserve le droit de rétablir les sanctions si l’une des parties n’en respecte pas les termes.
Mercredi, les ministres des Affaires étrangères du groupe dit E3 — comprenant l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni — ont adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité. Dans ce document, ils ont indiqué être prêts à enclencher le mécanisme permettant de rétablir l’ensemble des sanctions internationales contre Téhéran.
Réactions iraniennes et tensions diplomatiques
En réponse, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré à la télévision nationale que son pays tenterait d’empêcher l’application de ces mesures. Il a précisé que l’Iran disposait de moyens de réaction si les sanctions venaient à être rétablies. Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’une lettre envoyée en juillet par Téhéran aux Nations unies, contestant la légitimité des pays européens à déclencher le mécanisme.
Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réaffirmé que toute décision du Conseil de sécurité devait favoriser l’ouverture de nouveaux accords et soutenir la voie du dialogue. Pékin maintient donc sa position de médiateur tout en soulignant la nécessité d’un cadre de négociation stable pour préserver l’équilibre diplomatique autour du dossier nucléaire iranien.