La Chine annonce qu’elle va réduire ses quotas d’importations de pétrole à hauteur de 11% durant l’année à venir. Les marchés en prennent acte et baissent dans la foulée.
La Chine bouscule les marchés
La Chine réduit de 11% ses importations de brut en glissement annuel pour l’année 2022. Cette annonce implique de lourdes conséquences étant donné que la Chine est le premier importateur mondial de pétrole.
Rien qu’en décembre 2021, le pays a importé 52,8 millions de barils, soit 1,8 million de barils par jour (bpj). Or, cette réduction aura instantanément des conséquences sur les raffineurs chinois, indépendants pour la plupart.
Par ailleurs, cette annonce compense l’impact du maintien de la demande de carburant aux États-Unis. Et ce, malgré la flambée des infections dues au variant Omicron.
Les prix des contrats baissent sensiblement
Tout de suite après l’annonce, les contrats à terme sur le Brent ont chuté de $0,52 (soit 0,7%) à $78,71 le baril. Les contrats sur le WTI ont, quant à eux glissé de $0,59 (soit 0,8%) à $75,97 le baril. Les prix du pétrole ont donc réduit leurs gains antérieurs.
En 2021, les prix mondiaux du pétrole ont rebondi de 50% à 60%. En cause, la demande de nouveau à des niveaux proches de la pré-pandémie. Ainsi qu’une réduction de production importante de l’OPEP+ effaçant la surabondance de l’offre.
Un marché affaibli?
Le marché du pétrole paraît alors affaibli par les annonces de la Chine. D’autant plus que les autorités pékinoises prendront sans doute des mesures plus strictes. Notamment similaires en matière de charbon.
En ce sens, l’OPEP+ se réunira le 4 janvier 2022 pour décider s’il faut continuer à augmenter la production au mois de février. Le Roi d’Arabie Saoudite Al Saoud vient en outre de défendre la politique actuelle du groupe d’exportation selon lui nécessaire pour stabiliser le marché.
Dans un contexte de baisse des réserves stratégiques
De plus, l’Energy Information Administration (EIA) annonçait le 29 décembre 2021 que les stocks de pétrole brut ont chuté de 3,6 millions de barils. Données se concentrant uniquement sur la semaine précédent le 24 décembre.
Les stocks d’essence chutent également, indiquant que la demande reste forte malgré des cas records de Covid-19 outre-atlantique.